CSDHI - L'imam de la prière du vendredi à Téhéran a appelé à l'exécution des manifestants du soulèvement en Iran, qui revendiquent le respect de leurs droits fondamentaux, lors de son discours devant la congrégation le 29 novembre.
La diatribe répugnante d’Ali Akbari incluait cette citation troublante : « Nous devons prendre les questions de sécurité plus au sérieux qu’avant, fermement et conformément aux lois de la Charia. Vous savez que Dieu est très dur envers les séditieux, ceux qui perturbent la sécurité publique et mettent en danger les gens et leurs biens. Le jugement de mohareb (inimitié contre Dieu) spécifiée pour ces types de personnes fait partie des plus sévères punitions islamiques. A la suite de cette dernière menace, nous espérons que cette opportunité sera utilisée pour purifier la société de ces émeutiers vicieux. Espérons que la vengeance de Dieu sera prise à travers les autorités de maintien de l'ordre et de la justice. La sentence de « faire la guerre à Dieu » [exécution] – la plus sévère des punitions islamiques - est envisagée pour ces personnes ... Le pouvoir judiciaire doit arrêter ces personnes et agir rapidement. »
Il est loin d'être le premier mollah à réclamer la violence et même la peine de mort à l'encontre du peuple iranien qui ne fait que plaider pour des élections démocratiques et pour que ses droits fondamentaux, notamment le droit à la vie, soient respectés.
Le guide suprême Ali Khamenei a qualifié les manifestants de « voyous » lors d'un discours télévisé peu après le début de ces manifestations de masse, le 15 novembre. Les forces officielles ont alors commencé à utiliser la force brutale contre les manifestants, tirant même au hasard sur des foules de plus de 10 personnes dans certaines régions du pays.
De nombreux hauts responsables du parlement et de la justice ont appelé à des sanctions sévères pour les manifestants, plusieurs demandant que ceux qui dirigeaient les manifestations soient condamnés à la peine de mort.
Ahmad Khatami, membre du Présidium de l'Assemblée des experts, a déclaré lors d'un discours devant la Congrégation pour la prière du vendredi à Téhéran, le 22 novembre, que les personnes arrêtées en tant que saboteurs ont « fait la guerre à Dieu » et méritent la « peine maximale » infligée par le pouvoir judiciaire.
Auparavant, le 18 novembre, le quotidien gouvernemental Kayhan, connu comme étant le porte-parole de Khamenei, écrivait : « Les autorités judiciaires disent que l'exécution de la peine de mort par pendaison pour les leaders de la récente émeute est certaine. »
Ces manifestations à l'échelle nationale, qui sont une extension du soulèvement qui a débuté en décembre 2017, ont débuté sur un sujet très similaire à celui de leurs prédécesseurs, à la suite d'une forte hausse du prix de l’essence, mais ont rapidement évolué en revendications de changement de régime.
Jusqu'à présent, au moins 750 manifestants ont été tués par les forces de sécurité officielles, 4 000 blessés et plus de 10 000 arrêtés.
Source : Iran Focus
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