Maryam Radjavi: Avec l'aggravation des querelles entre factions qui attise les divisions internes, le régime se retrouve dans une impasse mortelle
Le boycott des élections illégitimes est un devoir patriotique, c’est l’engagement de la nation iranienne envers les martyrs du soulèvement de novembre
Le boycott des élections illégitimes est un devoir patriotique, c’est l’engagement de la nation iranienne envers les martyrs du soulèvement de novembre
Le guide suprême du régime iranien, Ali Khamenei, aux prises avec le cauchemar du renversement après les soulèvements de novembre 2019 et de janvier 2020, et ébranlé par le coup irréparable de l'élimination de Qassem Soleimani, le commandant terroriste de la Force Qods des pasdarans, est sur le point d'unipolariser le régime.
Avec la formation d'un Parlement monolithique, Khamenei tente de consolider son hégémonie pour prévenir l'inévitable renversement de la dictature religieuse.
Aujourd'hui, après avoir mis fin à une purge sans précédent des candidats, Khamenei a mis en garde la faction rivale et s'est adressé à ceux « qui ont été élus par les élections, mais qui ont sapé l'élection ». « Comment se fait-il que lorsqu'une élection est en votre faveur, elle est correcte et définitive, mais quand elle n'est pas en votre faveur, elle est viciée ? » a-t-il ajouté. S'adressant à son président, Hassan Rohani, qui avait qualifié le 27 janvier de 'nomination' l'unipolarisation des candidats, Khamenei a déclaré : « Quand vous prétendez à tort que cette élection a été organisée ou n'est pas une élection, vous découragez le peuple. »
Khamenei a ajouté : « Le Conseil des gardiens a un statut dans la Constitution. C’est une entité digne de confiance. Comment peut-on si facilement accuser cette entité d'être partiale envers certains ? »
Craignant fortement l'abstention de l'opinion publique face à cette farce électorale, Khamenei a déclaré : « On peut ne pas m'apprécier, mais si on aime l'Iran, on doit voter.
Ainsi, toute personne qui aime l'Iran et la sécurité du pays, qui veut voir les problèmes résolus et qui veut voir le renouvellement correct de l'élite, doit participer au scrutin. »
Selon les médias officiels, 90 députés du parlement en exercice, dont certains ont effectué trois mandats, ont été disqualifiés. Dans 170 des circonscriptions, tous les candidats sont issus de la faction de Khamenei et dans d'autres circonscriptions, les principaux candidats de la faction rivale ont été éliminés, de sorte qu'au final, 260 sièges iront à Khamenei et 30 aux factions soi-disant modérées.
Dans ces circonstances, la faction rivale met en garde contre le boycott généralisé de l'élection et l' « implosion » du régime, qualifiant les purges opérées par le Conseil des gardiens de « danger menaçant pour les fondements de la République islamique ». Elle a fait appel à Khamenei pour lui permettre de participer à l'élection afin d'augmenter le taux de participation des électeurs.
Le 15 janvier, Rohani a déclaré : « Ne dérangez pas les gens, ne leur dites pas que pour chaque siège parlementaire, il y a 17, 170 ou 1 700 candidats. De combien de factions ? Une seule ? Ce ne peut pas être une élection. On ne peut pas diriger le pays avec une seule faction. »
Le porte-parole de Rohani, Ali Rabi'i, a déclaré le 3 février : « Notre présence aux urnes indique que nous résistons à une conduite visant à faire imploser l'Iran (le régime). Nous devons tous être présents, que ce soit ceux qui critiquent ou ceux qui sont inquiets. »
Simultanément, le régime planifie une fraude et un truquage à grande échelle. Mostafa Mirsalim, affilié à la faction de Khamenei, a déjà parlé de la participation d' « au moins 70 % » des électeurs. Contredisant la faction rivale, le 27 janvier, Rohani a fait référence à un truquage systématique des élections. « En tout cas, nou n’avons pas pu rendre l'élection électronique... De quoi il s’agit ? On écrit sur un morceau de papier, puis on le dépose dans une boîte, un le lit, un autre le marque, on ne sait pas ce qui est lu et ce qui est marqué. Puis on les marque tous (les bulletins de vote), et à la fin, on veut décompter tous les votes. Quel bazar ! Beaucoup d'élections se heurtent à des problèmes lors du décompte des votes. »
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a estimé que l'aggravation de la crise et du schisme au sommet du régime sur la mascarade électorale reflète clairement une nouvelle impasse fatale du régime. Elle a déclaré que la purge complète des candidats de la faction rivale est un signe clair de la contraction inéluctable du fascisme religieux face à la montée des soulèvements et à la crise du renversement.
Mme Radjavi a souligné que le peuple iranien a exprimé son véritable vote lors des soulèvements de novembre 2019 et de janvier 2020 en scandant « A bas le principe du guide suprême et à bas Khamenei ! ». Les Iraniens boycotteront l'élection illégitime des mollahs encore plus qu'auparavant. Boycotter cette farce est un devoir patriotique et l'engagement de la nation iranienne envers les martyrs du peuple iranien, en particulier les 1 500 tués du soulèvement de novembre. Ce boycott reflète également les revendications du peuple et des étudiants qui se sont soulevés en janvier 2020 pour le renversement de la théocratie illégitime dans sa totalité. Le peuple et les étudiants ont scandé « A bas Khamenei ! A bas le dictateur ! A bas le principe du guide suprême ! A bas le tyran, qu'il soit chah ou guide suprême ! », démontrant qu'ils veulent un avenir sans chah et sans mollah, et un avenir basé sur la démocratie et la souveraineté populaire.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 5 février 2020
Le 5 février 2020
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