La Commission du travail du CNRI appelle l’Organisation internationale du travail, les syndicats et les défenseurs des droits des travailleurs à condamner le régime clérical et à soutenir les manifestations et les grèves des travailleurs iraniens
Depuis le samedi 1 août 2020, les travailleurs et salariés de plusieurs installations pétrolières, notamment des raffineries d’Abadan et Mahshahr, de la raffinerie de pétrole lourd de Qeshm et de la raffinerie pétrochimique Parsian de Lamard-Fars et des phases 22 et 24 de Pars du sud à Kangan (province de Bouchehr), sont en grève. Ils souffrent de conditions de travail épuisantes dans la chaleur extrême des régions du sud et des conditions de vie les plus difficiles, et sont privés de leurs droits fondamentaux.
Premièrement, les travailleurs de ces installations et raffineries, qui sont souvent contrôlés par les gardiens de la révolution, ne bénéficient pas de la sécurité de l’emploi. Les contrats qu’ils leur sont imposés sont temporaires et l’employeur peut les licencier à tout moment.
Deuxièmement, les travailleurs n’ont pas de couverture sociale, n’ont pas d’assurance maladie ni de pension de retraite.
Troisièmement, leurs salaires mensuels sont plusieurs fois inférieurs au seuil de pauvreté. Ces salaires de misère, face à la hausse des prix et à l’inflation galopante, peuvent à peine couvrir les dépenses d’une semaine.
Quatrièmement, ils n’ont pas reçu leur maigre salaire depuis plusieurs mois.
Cinquièmement, ils ne disposent pas des installations minimales de sécurité et de confort sur le lieu de travail, en particulier dans la chaleur accablante du sud.
Les travailleurs sont privés de leurs droits minimum alors que ces raffineries travaillent à pleine capacité et vendent leurs produits à la population à des prix exorbitants.
En novembre 2019, le régime des mollahs a doublé voire triplé le prix du carburant et de l’essence de 1 000 tomans par litre à 3 000 tomans. A cette époque, Zanganeh, le ministre du Pétrole du régime, a affirmé que “nous donnerons les revenus de 31 000 milliards de tomans tirés de la hausse du prix de l’essence à la population.” (Agence Tasnim, 16 novembre 2019) Nobakht, vice-président de Rohani et chef de l’Organisation de Gestion et du Plan, avait également déclaré le 14 novembre 2019 : “L’Organisation du Budget et du Plan a été tenue de transférer toutes les ressources résultant de la nouvelle réforme des prix sur le compte des chefs de famille.” Mais non seulement pas un centime de ce revenu n’est pas parvenu aux chefs de famille, mais rien n’a été ajouté aux salaires des ouvriers et des travailleurs qui produisent environ 120 millions de litres d’essence par jour, et tous les revenus ont été versés dans les poches des organes répressifs de la dictature religieuse.
La commission du Travail du CNRI salue les grévistes et les employés des raffineries et des installations pétrolières et appelle tous les travailleurs et salariés du pétrole du pays à les soutenir à obtenir leurs droits.
Nous appelons également l’Organisation internationale du travail, les syndicats et les organisations de défense des droits des travailleurs à condamner le régime clérical anti-ouvrier et à soutenir les manifestations et les grèves des travailleurs iraniens.
Commission du Travail
du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 3 aout 2020
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