CSDHI - Selon les informations compilées par Iran Human Rights Monitor, au moins 21 porteurs transfrontaliers (ou porteurs à dos) ont été abattus par les gardiens de la révolution (les pasdarans) depuis le 20 mars 2020.
Cela représente une moyenne de quatre porteurs par mois et un porteur par semaine qui se fait tuer par les pasdarans.
Ce chiffre n'inclut pas les cas où les porteurs ont perdu la vie après être tombés de la montagne ou s'être retrouvés coincés dans le froid glacial.
La pauvreté débridée et le chômage endémique, en particulier dans les régions frontalières, ont conduit à la création d’emplois illégaux comme celui-ci, qui consiste à transporter de lourdes charges de l'autre côté de la frontière pour gagner sa vie.
Les porteurs, appelés aussi Koulbars dans la région, exercent cet emploi illégal au risque de leur vie. Au cours des cinq premiers mois de l'année iranienne, au moins 21 porteurs ont été abattus par les forces de l'IRGC (les pasdarans).
De nombreuses personnes instruites, y compris des jeunes hautement diplômés, sont porteurs parce qu'ils sont pauvres et ne parviennent pas à trouver d'emploi convenable. La dure occupation est particulièrement importante dans les régions à population kurde, telles que la province du Kurdistan et la province de l'Azerbaïdjan occidental. Ce sont généralement des habitants des villages locaux, des hommes et des femmes, même des enfants de 13 ans et des personnes âgées de 70 ans.
Le régime classe les Koulbars iraniens dans la catégorie des « contrebandiers » et les abat et tue régulièrement.
En 2019, au moins 79 Koulbars iraniens ont été tués et 66 autres ont été blessés par des tirs directs des forces frontalières.
Les utilisateurs des médias sociaux ont tweeté avec l’hashtag « #Do_not_kill_porters » pour exposer une petite partie de la douleur et de la souffrance du peuple iranien.
Ebrahim Jordizej était l'un des 21 Koulbars iraniens tués en juin 2020 par les pasdarans. Il était propriétaire d'un magasin dans son village, mais comme il n'avait presque pas de revenus, il a eu recours à ce travail intolérable. Il a été abattu par les pasdarans.
Dans un autre cas, le 17 juillet 2020, un porteur a perdu la vie dans un hôpital de Van, en Turquie. Shamzin Ahmadi avait été gravement blessé huit jours auparavant après que les pasdarans lui aient tiré dessus.
Son frère, Arsalan Ahmadi, avait été tué par l'IRGC (les pasdarans) le 3 juin 2020 alors qu'il transportait des charges dans la région frontalière d'Oroumieh.
Des images des parents de ces hommes tenant les photos de leurs fils ont été diffusées par les Iraniens sur les médias sociaux.
Le vendredi 31 juillet, les patrouilles frontalières de l'IRGC ont ouvert le feu sur un groupe de Koulbars se déplaçant le long des montagnes frontalières. Reza Pour Esmail a été tué lorsqu'il a reçu trois balles dans l'abdomen à bout portant et sans aucun avertissement préalable.
Plus tôt, le 12 mai 2020, les forces de l'IRGC stationnées à Sardasht ont ouvert le feu sur un groupe de Koulbars et ont tué un porteur, Kamran Molania. Il était marié et il était le père d’une fillette de 5 ans.
Les utilisateurs des médias sociaux ont publié une photo de la fille de M. Molania et ont écrit : « Cette fillette de cinq ans ne reverra jamais son père. »
Dans un autre épisode douloureux, Vazir Mohammadi, 29 ans, a été tué par les pasdarans. Sa photo tenant la main de son petit enfant a enragé la conscience de tout le peuple iranien.
Source : Iran HRM
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