mercredi 12 août 2020

Les députés belges condamnent l’exécution de Mostafa Salehi et les violations en Iran

 

 Les députés belges ont condamné l’exécution de Mostafa Salehi par le régime iranien ainsi que les violations des droits humains en Iran, dans une lettre adressée à Josepp Borrell, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères.

Dans une tentative désespérée pour réprimer la société iranienne, le régime des mollahs a exécuté Mostafa Salehi le 5 août. M. Salehi a été arrêté lors des manifestations nationales de 2018 en Iran. Dans leur lettre, les législateurs belges ont fait référence au massacre des prisonniers politiques iraniens en 1988. Durant l’été 1988, les responsables du régime théocratique ont exécuté de façon extrajudiciaire plus de 30 000 prisonniers politiques sur la base d’une fatwa émise par Rouhollah Khomeiny, le Guide Suprême du régime de l’époque. La plupart des victimes étaient des membres et des sympathisants de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI).

Voici le texte intégral de la Commission parlementaire belge pour un Iran libre :

Monsieur le Ministre, Josep BORRELL,

Comme vous le savez, la situation des droits humains en Iran est très déplorable. Le massacre de 1988, un crime contre l’humanité, est resté impuni pendant 32 ans, ce massacre a été souligné récemment par Amnesty International dans un document de 200 pages.

Cher Monsieur, le mercredi 5 août 2020, le gouvernement iranien a pendu Mostafa Salehi dans la prison de Dastgerd située dans la ville d’Ispahan. Salehi, âgé de 30 ans, était l’un des manifestants arrêtés à Ispahan à la suite du soulèvement de décembre 2017-janvier 2018. Il a été arrêté et condamné à mort pour avoir « dirigé les émeutes de Kahrizsang dans la ville de Najafabad ».

Amnesty International a condamné l’exécution de Mustafa Salehi. L’exécution de Mostafa Salehi révèle une fois de plus que les mollahs recherchent la vengeance plutôt que la justice.

Nous voudrions attirer votre attention sur les violations des droits humains qui se poursuivent en Iran, en particulier l’exécution d’un manifestant. Nous sommes très préoccupés par les mauvais traitements et les tortures infligés aux personnes qui ont été arrêtées alors qu’elles participaient aux manifestations contre le régime et par les condamnations à mort prononcées à leur encontre.

Nous fustigeons fermement les condamnations à mort prononcées contre des citoyens iraniens pour avoir participé à des manifestations et nous demandons instamment la libération immédiate et inconditionnelle de ces prisonniers et l’arrêt immédiat de ces pendaisons. Nous demandons au Haut Représentant de l’Union européenne, M. Joseph Borrell, de condamner fermement l’exécution de Mostafa Salehi. Le silence et l’inaction sont contre-productifs et pourraient être interprétés par le régime des mollahs comme un feu vert de l’Union européenne à la poursuite les violations des droits humains. Nous réitérons notre position déclarée selon laquelle les relations de l’UE avec l’Iran doivent être conditionnées par l’arrêt des exécutions et par des progrès évidents en matière de respect des droits humains.

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