Cette exécution montre la grande crainte du régime à l’égard de la société iranienne en ébullition. Il s’agissait d’un geste désespéré de la part du régime des mollahs après son revers majeur face à une campagne internationale et nationale qui a forcé les mollahs à mettre fin à l’exécution de trois détenus arrêtés lors du soulèvement de 2019 à Téhéran et de huit autres à Ispahan, où M. Salehi a été exécuté.
La dirigeante de la résistance iranienne, Maryam Radjavi, a déclaré « La dictature religieuse cruelle, qui sous la pression de la campagne massive « n’exécutez pas » et « annulez de suite la peine de mort » menée par des millions de personnes avait été contrainte de reculer et de suspendre l’exécution de 8 manifestants emprisonnés, veut riposter avec cette pendaison criminelle en créant un climat de terreur pour contenir la montée des soulèvements populaires. Les Nations Unies et les États membres, ainsi que les organisations et instances internationales, doivent immédiatement condamner cette exécution criminelle. Il est plus que jamais nécessaire d’envoyer en Iran une mission d’enquête internationale pour y inspecter les prisons et voir les prisonniers. »
La déclaration de la BCFIF:
Le BCFIF condamne l’exécution de manifestants arrêtés en Iran
Le Comité britannique pour la liberté de l’Iran (BCFIF) condamne fermement la pendaison d’un manifestant iranien détenu, Mostafa Salehi, aux petites heures du mercredi matin 5 août.
M. Salehi, 30 ans, aurait été arrêté dans la petite ville de Kahrizsang, dans la province d’Ispahan, lors des manifestations nationales en Iran entre décembre 2017 et janvier 2018. Des rapports montrent également qu’il était accusé d’avoir «dirigé les émeutes» dans cette ville et condamné à mort à l’issue d’un procès inéquitable.
Cette dernière exécution de manifestants détenus est une escalade alarmante des autorités iraniennes visant ceux qui ont exercé leur droit à la liberté d’expression et de réunion pour participer aux manifestations anti-régime au cours des trois dernières années avec des demandes de véritable changement.
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, et le Rapporteur spécial de l’ONU sur l’Iran, Javaid Rehman, devraient condamner fermement cette nouvelle tendance inquiétante de condamnations à mort et d’exécutions contre les manifestants arrêtés en Iran et exiger à nouveau la libération de tous les prisonniers politiques et des manifestants arrêtés. Mais ils doivent également prendre des mesures urgentes pour s’assurer que l’ONU envoie immédiatement une mission d’enquête internationale indépendante en Iran pour visiter les prisons et rencontrer les prisonniers politiques et les milliers de manifestants arrêtés. L’échec de la communauté internationale et de l’ONU à tenir le régime iranien responsable de violations systématiques des droits de l’homme n’est ni une politique acceptable ni durable.
Le Comité britannique pour la liberté d’Iran (BCFIF) appelle le gouvernement britannique à condamner l’exécution de M. Salehi et le recours à la peine de mort par le régime pour intimider le peuple iranien et écraser les manifestations anti-régime.
En outre, le ministre des Affaires étrangères, le très honorable Dominic Raab, devrait utiliser le nouveau régime de sanctions mondiales du FCO pour imposer des sanctions aux responsables du régime iranien impliqués dans ces graves violations des droits de l’homme.
Le British Committee for Iran Freedom (BCFIF) estime que le Royaume-Uni devrait diriger les efforts au niveau international pour obtenir l’envoi d’une mission d’enquête dirigée par l’ONU en Iran, ce qui a été demandé à plusieurs reprises par la présidente élue de la Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), Mme Maryam Radjavi, comme moyen d’arrêter les exécutions en Iran.
Professeur Lord Alton de Liverpool
Pour le Comité britannique pour la liberté d’Iran
Le 6 août 2020
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