CSDHI - Un tribunal pénal de Téhéran en Iran a condamné trois mineurs à la peine de mort conformément au code pénal islamique iranien.
Le 10 août 2020, la 5ème branche du tribunal pénal de Téhéran a accusé les trois adolescents de « moharebeh » ou « inimitié contre Dieu » pour leur adhésion à ISIS (Islamic State of Irak and Syria ou Etat islamique d’Iraq et de la Syrie).
Selon les médias officiels, les trois mineurs sont un garçon irakien non identifié, âgé de 14 ans, un autre adolescent irakien identifié uniquement par son prénom Emad, et Mobin, un adolescent iranien.
Selon les informations, les trois adolescents sont passés en Iran par la frontière irakienne avec 19 autres personnes et ils résidaient dans le village de Javanrud, au nord-ouest de l'Iran, avant d'être attaqués par les pasdarans.
Les trois mineurs sont détenus en prison depuis trois ans. Les informations indiquent que le garçon irakien de 14 ans et Mobin ont nié leur appartenance au groupe. Mobin aurait déclaré au tribunal qu'il était détenu par ISIS contre sa volonté.
L'adolescent iranien a déclaré qu'il avait rejoint ISIS parce qu'il pensait qu'il aurait une voiture, une moto et de l'argent.
« Ils m'ont battu et torturé quand je leur ai dit que je ne pouvais pas effectuer de missions suicides », a déclaré l'adolescent au tribunal.
« Je voulais m'échapper mais j'avais peur qu'ils me tuent », a déclaré Emad.
Tous les trois ont nié avoir eu connaissance de leur entrée en Iran pour y commettre un attentat et le garçon de 14 ans a déclaré qu'il ne savait même pas qu'ils étaient en Iran.
Malgré cela, ils ont été accusés d' « inimitié contre Dieu ». Selon l'article 190 du code pénal islamique, « la peine pour moharebeh et corruption sur terre est soit la peine de mort, soit la pendaison, soit l'amputation de la main droite et du pied gauche, soit le bannissement. »
Les tribunaux iraniens sont réputés pour leur manque de respect des droits de la défense et les délinquants sont généralement contraints de faire des aveux contre eux-mêmes.
De 2014 à la fin de 2017, l'Iran a exécuté au moins 25 personnes pour des crimes commis lorsqu'elles étaient enfants, selon Amnesty International et Iran Human Rights. Rien qu'en 2018, l'Iran a exécuté sept personnes pour des crimes qu'elles auraient commis lorsqu'elles étaient enfants et deux en 2019.
Source : Iran news Wire
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