CSDHI – Le journal officiel iranien Eghtesad-e Pouya a passé les derniers jours à avertir les responsables du régime qu’un effondrement social se profilait à l’horizon. D’ailleurs, pour renforcer cette analyse, il n’y a qu’à observer que la crise économique, causée par le régime, s’aggrave.
Logement
Dans un article publié dimanche, le journal cite Vahid Shaghaghi Shahri, directeur de l’école d’économie Kharazmi. Celui-ci affirme qu’il y a « 15 millions de personnes marginalisées » dans le pays. Cela a provoqué une migration massive vers les zones métropolitaines. De plus, cela a intensifié la crise du logement. Mais quelle en est la raison ?
Eh bien, le chômage a augmenté de manière disproportionnée dans les zones rurales. Cela signifie que les personnes à la recherche d’un emploi se rendent dans les villes où il n’y a pas assez de propriétés abordables pour répondre aux besoins.
Selon M. Shaghagi, cette situation résulte du fait que le régime n’a pas eu de « plan de logement clair [et] cohérent » au cours de la dernière décennie. Il a construit 350 000 maisons par an alors qu’il en fallait un million par an. »
Inflation, revenus et pétrole brut iranien
Dimanche également, Eghtesad-e Pouya a cité le sociologue politique Hamid Asefi. Le journal a déclaré que l’Iran connaissait une « inflation de 45 % » et une « inflation de point à point » de 200 %. Assefi a expliqué que peu importe si le seuil de pauvreté est de 12 ou 8 millions de Tomans. Les salaires des travailleurs sont toujours bien en dessous, à seulement 4 millions. Ceci signifie donc que la classe ouvrière ne peut pas couvrir ses dépenses mensuelles. Mais aussi que le régime empêche les travailleurs de protester.
Assefi a déclaré : « Les moyens de subsistance des gens se dégradent chaque jour. L’Iran est gouverné par la vente de pétrole brut. Les revenus pétroliers du pays ont généré des détournements de fonds. Par conséquent, cela montre que les gouvernements cherchent à distribuer les détournements de fonds et les rentes. En conséquence, les moyens de subsistance de la population vont continuer à se détériorer chaque jour et chaque année. »
Le seuil de pauvreté
Mercredi dernier, Eghtesad-e Pouya s’est entretenue avec le sociologue Mostafa Eghlima, qui a déclaré que plus de 50% du pays vivaient en dessous du seuil de pauvreté absolue, mais que le chiffre en dessous du seuil de pauvreté relative, basé sur les régions du pays plutôt que sur l’ensemble du pays, est beaucoup plus élevé.
Un autre sociologue, Ahmad Bokharaie, a déclaré : « 80 % des gens sont sous le seuil de la pauvreté. Actuellement, notre pays est devenu bipolaire, et ces dipoles mèneront à l’effondrement social. »
Élection
En fait, tous les problèmes de l’Iran remontent aux politiques menées par les mollahs et à la corruption interne. Mais malgré tout, le régime fait des promesses creuses dans l’espoir d’inciter les gens à voter à l’élection présidentielle.
Eghtesad-e Pouya admet que le boycott, organisé par la Résistance iranienne, a des chances de fonctionner car lorsque les gens ne peuvent pas mettre de la nourriture sur la table, pourquoi se soucieraient-ils des « jeux électoraux » ?
Le week-end du 5 mai, le quotidien officiel Arman, à propos de la situation critique de l’élection présidentielle du régime, a dit :
« Pour encourager les gens à se rendre aux urnes, il faut quelque chose comme un miracle. En fait, cette élection présidentielle iranienne est plus qu’une simple élection. Elle est considérée comme un référendum.
« Par conséquent, la participation ou la non-participation à celle-ci doit se faire avec la compréhension et l’acceptation de ce présupposé.
« Nous devons être vigilants et penser qu’aujourd’hui, le déclin marqué et la pauvreté de la confiance du public envers le gouvernement ont encore plus alarmé que la pauvreté économique. »
Source : INU
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