CSDHI – Des dizaines de détenus ont contracté la Covid-19 avec la propagation de la quatrième vague de coronavirus dans la prison de Behbahan, en Iran.
Un ancien prisonnier est mort de la Covid-19 dans la prison. Le prisonnier, connu sous le nom d’Abdullah Palang, est mort d’essoufflement devant les prisonniers à 5h00 du matin. Les agents l’ont laissé sans surveillance en prison. Ce sont ses compagnons de cellule qui l’ont soigné jusqu’à sa mort. Plus de 20 prisonniers sont soupçonnés avoir contracter le coronavirus dans la prison de Behbahan.
Selon une source de l’intérieur de la prison, « le nombre de détenus infectés est probablement beaucoup, beaucoup plus élevé que ce que nous savons actuellement en raison du manque de tests et de surveillance. »
Les agents ont transféré en quarantaine les euls les prisonniers présentant des symptômes clairs et aigus.
À propos de la propagation du coronavirus dans la prison de Behbahan, la source informée a déclaré : « L’une des causes de l’épidémie dans la prison est un ecclésiastique qui vient prêcher dans les salles de l’extérieur. Les agents qui se déplacent quotidiennement dans les quartiers sont également impliqués dans la propagation de la Covid-19. »
« La prison est un milieu fermé. Mais le nombre d’arrestations est élevé. De plus, l’arrivée de nouveaux prisonniers contribue à la propagation de la maladie », a déclaré la source.
« Il n’y a pas assez d’articles d’hygiène adéquats à la disposition des prisonniers pour empêcher la propagation du coronavirus dans la prison de Behbahan », a ajouté la source.
« Le service de santé de la prison ne dispose pas d’installations pour traiter les patients. La pharmacie de la prison est vide de médicaments. Elle ne dispose que de quelques analgésiques. Les prisonniers ne reçoivent que quelques analgésiques pour leur maladie. Notamment les maux d’estomac et de tête, et pour toute autre maladie. Ce n’est que dans les cas où un prisonnier est mourant qu’il est transféré dans un hôpital à l’extérieur de la prison », poursuit la source.
Au cours de l’année écoulée, les maladies coronariennes sont devenues monnaie courante dans cette prison. Il existe désormais une menace de propagation du virus qui pourrait infecter un grand nombre de prisonniers atteints de maladies coronariennes, et en particulier la vie des prisonniers politiques.
La menace d’une épidémie de coronavirus a mis en danger la vie de tous les prisonniers, en particulier des prisonniers politiques.
Il convient de mentionner que les autorités iraniennes ont empêché la fuite des informations sur l’ampleur réelle de l’épidémie dans les prisons iraniennes en dissimulant le nombre réel de prisonniers infectés et de décès.
Amnesty International a révélé en juillet 2020 que le régime iranien a ignoré les demandes répétées des responsables de l’administration pénitentiaire concernant les ressources nécessaires pour contrôler la propagation de la COVID-19 dans le système pénitentiaire du pays.
« La surpopulation, la mauvaise ventilation, l’absence d’installations sanitaires et d’équipements médicaux de base, ainsi que la négligence délibérée des problèmes de santé des prisonniers, font des prisons iraniennes un terrain idéal pour la propagation de la COVID-19. »
« Les autorités iraniennes doivent cesser de nier la crise sanitaire qui sévit dans les prisons du pays. Elles doivent prendre de toute urgence des mesures pour protéger la santé et la vie des détenus », a déclaré Amnesty International.
Source : Iran HRM
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