vendredi 3 septembre 2021

Trois adolescentes arrêtées, l’une d’elles tente de se suicider à sa sortie de prison.

 CNRI Femmes – Selon des sources kurdes, les services de renseignements des pasdarans ont arrêté trois adolescentes à Javanroud, le 24 août 2021. Javanroud est une ville de la province de Kermanchah, dans l’ouest de l’Iran.

Les trois adolescentes sont Tara Ahmadi, 16 ans, Sonia Karimi, 14 ans, et Paria Fat’hi, 14 ans. Les raisons de leur arrestation illégale ne sont pas claires. Les filles sont restées en garde à vue pendant une journée.

Tara Ahmadi s’est pendue en arrivant chez elle. Elle est actuellement hospitalisée dans un état critique dans le service de soins intensifs d’un hôpital de Javanroud.

Des informations plus récentes en provenance de Javanroud indiquent que les services de renseignement des pasdarans ont convoqué et interrogé Sonia Karimi et Paria Fathi, le 29 août 2021.

Les ados de 14 ans ont été détenues de 8 heures du matin à 13 heures pour interrogatoire.

Une source informée a déclaré que des proches des deux jeunes filles avaient également été convoqués et interrogés.

Une source souhaitant rester anonyme a déclaré : « Le service de renseignement a averti Sonia et Paria que si elles donnaient des interviews aux médias, elles seraient traitées avec sévérité ».

Selon la source, la raison de la première arrestation des deux enfants est leur sympathie pour un groupe d’opposition kurde.

Le Corps des gardiens de la révolution (pasdarans) a fait pression sur les parents de Tara Ahmadi pour qu’elle annonce que les pasdarans n’avaient joué aucun rôle dans l’arrestation des trois adolescentes et dans le suicide de leur fille.

On leur a ordonné de dire que le commissariat avait retrouvé les trois filles après qu’elles aient été portées disparues.

On ignore ce qu’il est advenu des filles pendant leur détention par les services de renseignement des pasdarans. Il est arrivé par le passé que des jeunes filles se suicident après leur remise en liberté par les pasdarans. Cette situation n’est pas surprenante.

Mahdis Mir-Ghavami, 26 ans et ingénieur, a mis fin à ses jours après avoir été agressée sexuellement dans le centre de détention des services de renseignement de Kermanchah. Elle a pris des pilules immédiatement après sa sortie. Elle avait été convoquée le 24 janvier 2017 et détenue pendant deux jours.

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