Arrestation de nombreux militants d’Internet
Selon le site Web de l’organisation Hengaw, l’activiste s’appelle Ebrahim Shouryani. Le procès d’Ebrahim a eu lieu le 12 octobre et un tribunal l’a condamné par contumace. Il a 20 jours pour faire appel de la décision du tribunal.
Ebrahim est l’administrateur d’un canal Telegram. En décembre 2020, les forces de sécurité l’avaient arrêté mais l’avaient ensuite libéré sous caution.
Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Le régime iranien est connu pour ses arrestations de militants d’Internet. Il les accuse de troubler l’esprit du public et diffuser de la propagande contre l’État.
Début septembre, deux Iraniens étaient arrêtés pour avoir « publié des mensonges et perturbé l’esprit du public » sur Internet à Divandarreh, dans l’ouest de l’Iran.
En août, des agents des services du renseignement iranien ont interrogé le frère et le père d’un militant kurde des droits humain et les ont menacés. À Ravansar, dans l’ouest de l’Iran, des agents des services du renseignement ont convoqué et interrogé Soleiman et Omran Yarahmadi, le père et le frère d’Arsalan Yarahmadi, le rédacteur en chef du site Internet Hengaw.
En août également, Morteza Haghbayan a été condamné à deux ans et six mois de prison, à 90 coups de fouet et à une amende de 10 millions de tomans pour « diffamation à l’encontre des responsables de la province du Kurdistan et publication de documents gouvernementaux ». Les autorités l’ont arrêté pour sa participation à la chaîne telegram « Aamak ». Elle a révélé la corruption de responsables du Kurdistan. Tous les messages de la chaîne ont depuis été supprimés et il ne reste qu’un avis de la cyberpolice du régime.
Menaces pendant les élections en Iran
Un mois avant les élections présidentielles iraniennes, la cyberpolice et les forces de sécurité iraniennes ont menacé de nombreux journalistes et militants d’Internet pour leur position sur les élections.
Le 20 juin, l’adjoint social de la cyberpolice iranienne (FATA) a déclaré que trois personnes qui avaient publié de fausses informations dans le but de « créer une ambiguïté » le jour des élections avaient été arrêtées.
Le 21 mai, un journaliste iranien a indiqué sur Twitter que la justice a convoqué deux personnes le 15 mai pour avoir publié des tweets critiquant le président de la Cour suprême d’Iran et désormais président Ebrahim Raïssi.
Le 23 mai, un journaliste kurde était arrêté dans la province occidentale d’Ilam pour avoir écrit un article critiquant Ebrahim Raïssi.
Le 1er juin, le président de la Cour suprême du Kurdistan a déclaré lors d’une réunion que quiconque franchirait la « ligne rouge » du régime dans le cyberespace concernant les prochaines élections serait sévèrement sanctionné.
D’autres informations indiquent que le chef du tribunal de la culture et des médias, un tribunal affilié au pouvoir judiciaire qui traite des infractions commises dans les médias, a appelé un certain nombre de journalistes et de reporters pour leur demander de ne pas critiquer Raïssi, qui était le candidat présidentiel préféré du Guide suprême.
La censure d’Internet en Iran
Dans une nouvelle loi adoptée en février, le Conseil suprême du cyberespace iranien a déclaré que les sites Web et les comptes de médias sociaux comptant plus de 5 000 spectateurs ou membres seront surveillés par des agences judiciaires et gouvernementales.
Selon IT Iran, un site web qui couvre l’actualité technologique, la loi stipule que les propriétaires de comptes doivent immédiatement retirer les informations, les nouvelles ou tout autre contenu « irréel », dès qu’ils en sont informés. Ensuite, ils doivent publier une explication. Enfin, ils doivent en informer les autorités compétentes.
Les comptes surveillés comptent les chaînes de médias sociaux, les pages, les sites web et les applications qui comptent plus de 5 000 spectateurs ou membres.
L’Iran est classé 174e sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse 2021 de RSF.
Source : Iran News Wire
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