vendredi 15 octobre 2021

Médias d’État : la situation économique de l’Iran est au-delà de la catastrophe

 La situation économique de l’Iran est au-delà de la catastrophe

La situation économique de l’Iran est la pire du siècle, ont écrit les médias du régime iranien. « Les chiffres économiques sont au-delà de la catastrophe », écrivait le 10 octobre le quotidien Hamdeli. « Au cours des 40 dernières années, l’indice des prix a augmenté d’environ 1326 points ».

Selon le quotidien Setareh Sobh du 11 octobre, « les dernières statistiques monétaires et bancaires de la Banque centrale montrent l’état désastreux de l’économie iranienne ». Les liquidités de l’Iran augmentent rapidement, car le taux de production est bien inférieur à la liquidité. Ainsi, le taux d’inflation de l’Iran augmente quotidiennement, entraînant une flambée des prix des produits de base.

« La Banque centrale a annoncé que jusqu’à la fin du mois d’août, la liquidité a dépassé les 3,4 milliards de Rials [ou 160 milliards de dollars sur la base du taux du marché libre]. Il s’agit d’une augmentation de 39,1 % par rapport au mois d’août dernier », ajoute Setareh Sobh.

Mais qu’est-ce qui a causé cette situation ? « Le déficit budgétaire [du gouvernement] est le premier accusé dans cette affaire. Le gouvernement a emprunté de l’argent à la Banque centrale [impression des billets de banque], ce qui a entraîné une augmentation des liquidités. La croissance de la liquidité provoque l’inflation et augmente la pression sur les déciles inférieurs de la société. »

« La principale cause des problèmes économiques et de subsistance existants est la liquidité et sa croissance incontrôlée. Les effets négatifs de la croissance des liquidités ne sont rien de moins que l’attaque des ennemis. Parce qu’il cible les moyens de subsistance des gens et détruit le capital social du système », a écrit Setareh Sobh, citant Hossein Samsami, ancien ministre de l’Économie et des Finances.

Une solution à la crise économique iranienne ?
Le régime a commencé à imprimer systématiquement des billets de banque pour compenser son déficit budgétaire sans tenir compte de ses effets négatifs sur la vie de la population. Désormais, « la baisse des salaires a réduit le bien-être des familles iraniennes », a écrit de son côté le quotidien économique Donya-e Eghtesad.

« La baisse des revenus à la suite des blocages de Covid-19 et l’augmentation du coût de la vie causée par la montée en flèche de l’inflation, ont accru la pression sur les ménages iraniens à faible revenu. Compte tenu de la grande proportion de ménages vulnérables en Iran, ces chocs [économiques] augmentent considérablement la pauvreté », ajoute Donya-e Eghtesad.

L’Iran traverse ses jours les plus sombres de l’épidémie de Covid-19 en raison des politiques inhumaines et de négligence du régime. Outre son taux de mortalité élevé, l’épidémie de Covid-19 a eu un effet économique négatif considérable sur la population. Les Iraniens de tous horizons, principalement les travailleurs, ont du mal à joindre les deux bouts.

Le journal Mardom Salari a écrit : « Les travailleurs sont soumis à une pression économique sévère qui a augmenté au cours des deux dernières années avec l’épidémie de coronavirus et son impact sur le processus économique des entreprises, conduisant à des contrats illégaux et cruels avec des travailleurs qui doivent gagner leur vie.

Ces contrats durent de un à trois mois et ne sont même pas couverts par les droits légaux des travailleurs (…) La crise du chômage s’est intensifiée et de nombreuses personnes ont accepté les exigences des employeurs pour conserver leur emploi. Ils ont accepté des baisses de salaires, la suppression de leurs assurances et une augmentation des heures de travail pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles. »

How the mullahs destroyed Iran's economyhttps://youtu.be/PbI6JJpaE7A

Les mollahs ont détruit l’économie iranienne
Selon l’article 7 de la loi sur le travail en Iran, approuvée en 1990, le gouvernement est tenu de préciser la nature des emplois continus et non continus. Selon l’article 8 de la loi sur le travail du régime, les conditions mentionnées dans le contrat de travail ou ses modifications ultérieures seront effectives si elles ne réduisent pas les prestations des travailleurs moins que les privilèges prévus dans cette loi.

Pourtant, le régime refuse d’appliquer sa propre législation du travail. « Depuis la promulgation de l’article 7 de la loi sur le travail en 1990, il n’a jamais été appliqué de manière exhaustive. L’exécutif n’a pas exercé ses fonctions et, par conséquent, les emplois de nature continue ou discontinue n’ont jamais été identifiés.

En conséquence, les employeurs ont abusé et se sont tournés vers des contrats temporaires pour des emplois de nature continue. Progressivement, les contrats de 2 ans et 3 ans ont été réduits à 9 mois, 6 mois, 3 mois, un mois et même des contrats oraux », a écrit dimanche à ce sujet le quotidien Mardom Salari.

Ces pressions ont accru la haine du public envers le régime. La colère s’est accrue depuis l’élection présidentielle du régime qui a rencontré un boycott national sans précédent. Selon le quotidien Arman, « l’échec du gouvernement à résoudre les problèmes des gens incite à la méfiance et au désespoir dans la société ».

Le quotidien Arman reconnaît que « la flambée des prix, l’inflation et les problèmes économiques étant en hausse, il faut s’attendre à ce que les protestations et le mécontentement augmentent l’année prochaine. Aujourd’hui, la crise de l’eau au Khouzistan et les problèmes de vie dans d’autres parties du pays ne sont plus liés au gouvernement précédent.

Ceux (comme Raïssi) qui ont promis que si « nous venons, tous ces problèmes seront résolus » sont maintenant au travail et doivent répondre aux demandes de la population (…) Si le mécontentement de la population augmente, cela aura des conséquences pour la (sécurité) du système », prévient Arman.

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