Ebrahim Raïssi, un bourreau qui assassine les droits humains
Cette année, le Guide suprême a nommé Ebrahim Raïssi, un bourreau de masse, à la présidence du régime. Au cours de l’été 1988, il était un membre éminent de la « commission de la mort ». Il s’agit d’un groupe de responsables du régime qui a condamné à mort plus de 30 000 prisonniers politiques. La majorité des personnes exécutées étaient des membres/partisans des Moudjahidines du peuple d’Iran (MEK). Les mollahs les ont tous exécutés pour avoir contesté le régime fondamentaliste et oppressif du régime.
Le rôle de Raïssi dans l’envoi de dissidents à la potence fut détaillée par des prisonniers qui ont survécu ou se sont échappés des prisons iraniennes. Raïssi a justifié ses activités « d’exécution » de prisonniers politiques. C’était lors de sa conférence de presse inaugurale en tant que président du régime. Il s’était alors décrit comme un défenseur des droits humains.
Crime contre l’humanité et génocide
De nombreux juristes et experts juridiques ont qualifié le massacre des prisonniers politiques iraniens de 1988 de crime contre l’humanité et de génocide. Ils ont exigé la création d’un comité international chargé d’enquêter et de poursuivre les responsables, y compris Raïssi et le Guide suprême du régime, Ali Khamenei.
Raïssi était le chef du pouvoir judiciaire avant de devenir président. Pendant son mandat, le nombre d’exécutions en Iran a augmenté de façon spectaculaire. Ses agents ont torturé des milliers de manifestants emprisonnés dans les prisons iraniennes après les soulèvements nationaux de novembre 2019, et tué beaucoup d’entre eux.
Lorsque Raïssi est nommé à la présidence, le secrétaire général d’Amnesty International a déclaré que « Ebrahim Raïssi s’est hissé à la présidence au lieu de faire l’objet d’une enquête pour ses crimes contre l’humanité (meurtres, disparitions forcées et torture). Cela rappelle, dit-elle de manière sinistre, que l’impunité règne en maître en Iran. »
Le nouveau chef du pouvoir judiciaire
Raïssi n’est cependant pas le seul haut responsable iranien actuel dont le sang des innocents a souillé les mains. Gholam-Hossein Mohseni Ejei est le nouveau chef du pouvoir judiciaire. Il a un long passé de violations des droits humains. Pendant les soulèvements nationaux de 2009, il a participé à l’arrestation arbitraire, à la torture et au meurtre de manifestants. Il était à l’époque ministre du renseignement.
Le nouveau président du Majlis (parlement) s’appelle Mohammad Bagher Ghalibaf. Il est un vétéran des Gardiens de la révolution (pasdarans). Il a participé à la persécution des dissidents et des manifestants. Ghalibaf s’est ouvertement vanté de son rôle dans la répression des manifestants.
La passivité de la communauté internationale face aux violations des droits humains
Pendant des décennies, le régime a bénéficié d’une impunité pour les exécutions de masse et les crimes contre l’humanité. La passivité de la communauté internationale a permis au régime de commettre des meurtres et des violations des droits humains sans craindre des représailles internationales. Les exécutions sont l’un des principaux outils de gouvernance et de survie du régime. En témoigne la carrière sanglante des trois chefs des branches du pouvoir en Iran.
Dans un message à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, Mme Maryam Radjavi, la présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a déclaré :
« Khamenei cherche à intensifier la répression, la torture et l’exécution de tous les prisonniers pour tenter de sauver le régime du renversement, comme lors du massacre de 1988. À cette fin, le régime a imposé des pressions inhumaines non seulement aux prisonniers politiques mais à tous les autres. Le régime torture les prisonniers en leur faisant frôler la mort. Il les envoie sans effort à la potence dans le but d’intimider la société. Les mollahs pensent ainsi bloquer la voie aux soulèvements. »
Il est plus que jamais essentiel que la communauté internationale demande des comptes au régime iranien pour ses violations des droits humains. Source : Stop au Fondamentalisme
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