La prisonnière politique Mojgan Kavousi est une écrivaine et une militante culturelle qui a été arrêtée lors des manifestations de novembre 2019 pour avoir publié des posts antigouvernementaux sur son compte Instagram. La Cour de révision l’a condamnée à six ans et quatre mois de prison, dont 36 mois ferme.
Mojgan Kavousi purgeait sa peine de prison dans le quartier des femmes d’Evine de Téhéran.
Le 6 octobre 2021, les autorités pénitentiaires l’ont envoyée au centre de détention des forces de sécurité de l’État de Karadj. Elle y est restée trois jours dans des conditions indignes et inhumaines. Le 9 octobre, la police de Karadj l’a transférée à la sinistre prison de Katchoui.
Le même jour, elle a appelé sa famille, l’informant qu’elle se trouvait à la prison de Katchoui.
Auparavant, le 26 juillet, la section 28 de la Cour d’appel de Mazandaran avait émis un ordre de transfert de la prisonnière politique Mojgan Kavousi vers l’une des prisons de la province d’Alborz pour y purger le reste de sa peine, bien que sa famille vive à Téhéran et à Noshahr.
Mme Kavousi avait contracté le Covid-19 en juillet et son état de santé s’est détérioré. En raison de sa maladie, elle a demandé à être transférée à la prison de Noshahr.
Le 13 juillet 2021, les autorités de la prison d’Evine l’ont envoyée à la prison de Noshahr sans coordonner le transfert. Elle a donc été renvoyée à Evine après avoir passé une nuit au poste de police de Noshahr.
Mojgan Kavousi est détenue dans le quartier des femmes de la prison d’Evine depuis le 19 mai 2020. Elle souffre de diverses maladies, notamment de problèmes gastro-intestinaux, de diabète et d’arythmie cardiaque. Elle a entamé une grève de la faim à plusieurs reprises.
Les conditions sanitaires et alimentaires de la prison de Katchoui sont l’une des pires en Iran. Les détenues de cette prison surpeuplée n’ont aucun contact avec le monde extérieur.
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