Monireh Arabshahi a réussi à obtenir une permission de sortie médical le 3 mai 2021, en déposant une lourde caution de 500 millions de tomans. Elle est retournée en prison le 23 juillet, après avoir subi une opération de la glande thyroïde. Sa santé s’étant détériorée en prison, les autorités pénitentiaires l’ont envoyée dans un hôpital municipal le 31 juillet. Les agents pénitentiaires l’ont toutefois renvoyée en prison le lendemain avant qu’elle ne subisse un examen médical.
Le 4 août, elle a reçu un autre congé médical pour poursuivre son traitement. Néanmoins, en octobre, les autorités de la prison de Katchoui l’ont convoquée sans avoir terminé son traitement médical.
Les autorités de la prison de Katchoui ont également refusé d’accorder une permission à Yasaman Aryani, la fille de Mme Arabshahi, pour qu’elle puisse s’occuper d’elle pendant son traitement.
Contexte
À la mi-décembre 2020, lorsque Monireh Arabshahi, militante des droits des femmes, a eu la gorge enflée et des difficultés à respirer, les médecins ont déclaré qu’elle devait subir des examens de toute urgence.
Les autorités de la prison de Katchoui l’ont toutefois empêchée de subir une scintigraphie de la glande thyroïde et d’autres examens, qui permettent de déterminer si elle doit subir une intervention chirurgicale.
Le Bureau de médecine légale a vérifié que Monireh Arabshahi ne peut pas supporter les conditions de détention et qu’elle doit bénéficier d’un congé médical.
L’une des pratiques courantes du régime consiste à torturer les prisonniers politiques en les privant de traitement médical. Cette méthode s’est avérée encore plus efficace pendant la pandémie. Les prisonnières infectées par le virus sont détenues dans des espaces de quarantaine contaminés et laissées sans surveillance dans le but de les torturer et de les assassiner.
La militante des droits des femmes Monireh Arabshahi et sa fille, Yasaman Aryani, sont emprisonnées pour s’être opposées au port du voile obligatoire et purgent une peine de 5,5 ans.
La 28e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Monireh Arabshahi et sa fille, Yasaman Aryani, à 16 ans de prison chacune, pour “rassemblement et collusion contre la sécurité nationale, propagande contre l’État, et encouragement à la corruption et à la prostitution.” La Cour de révision a commué leur peine en 9 ans et 7 mois, dont 5 ans et 6 mois fermes pour chacune d’entre elles.
Le 21 octobre 2020, les autorités de la prison d’Evine de Téhéran ont transféré Monireh Arabshahi et Yasaman Aryani à la prison de Katchoui en banlieue.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire