jeudi 28 octobre 2021

MARYAM RADJAVI : RAÏSSI DOIT ÊTRE JUGÉ MAINTENANT ET NON PLUS TARD

Maryam Radjavi : Raïssi doit être jugé maintenant et non plus tard

Message à la conférence de Washington le 28 octobre 2021

Distingués intervenants,
Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes,

Permettez-moi, tout d’abord, de rendre hommage aux 24 membres de l’OMPI qui ont été assassinés par le régime iranien lors de l’attaque criminelle au missile sur le camp Liberty il y a six ans. Ils étaient des symboles de dignité et de liberté qui ont sacrifié leur vie pour libérer l’Iran. Nous saluons leur mémoire.

Le régime clérical dans une impasse

Cette conférence arrive à point nommé. Le régime est englué dans de nombreuses crises sans solution. La vie quotidienne de la population se dégrade. Les fondements économiques ont été détruits. En 2021, l’inflation en Iran a atteint 50 % et le chômage est en hausse. Khamenei et les gardiens de la révolution pillent les richesses de la nation ou les dépensent pour s’ingérer dans la région ainsi que pour des projets nucléaires, de missiles et de drones. La corruption est généralisée, tandis que la pauvreté est en hausse.

En raison des graves crises intérieures, le régime craint des soulèvements similaires à ceux de novembre 2019 qui ont ébranlé ses fondations. Par conséquent, Khamenei a décidé d’une politique de repli sur soi. La composition actuelle des trois branches du pouvoir vise à faire face à la situation à laquelle le régime est confronté.

Khamenei a choisi Ebrahim Raïssi, par le biais d’un simulacre d’élection, comme président du régime et a ensuite nommé un autre criminel, Eje’i, à la tête du pouvoir judiciaire. Raïssi était membre de la commission de la mort lors du massacre de 1988 chargée d’appliquer la fatwa de Khomeiny ordonnant d’exécuter les membres de l’OMPI restés fidèles à l’organisation. 30.000 prisonniers politiques ont été exécutés en quelques mois. Ce livre ne contient les noms que de cinq mille d’entre eux.

Le président du Parlement du régime est également un commandant des gardiens de la révolution. Il parle fièrement du rôle qu’il a joué dans la répression des manifestations d’étudiants en 1999.
Avec Raïssi et son gouvernement, dominé par les commandants des pasdarans, et une politique de repli sur soi, Khamenei cherche à préserver son régime fragile. Cependant, les crises sont si intenses, et le fossé entre le peuple et le pouvoir est si profond, que Khamenei ne peut ni résoudre ces crises ni contenir la colère des Iraniens.

Un changement de régime inévitable

En outre, en raison des protestations nationales de presque tous les secteurs de la société iranienne et des activités des unités de résistance, le régime craint que même un simple incident ne déclenche un soulèvement majeur. En un mot, le peuple iranien est plus prêt que jamais à renverser le régime.

Il est temps que la communauté internationale se range du côté des Iraniens et de leur désir de changement. Le peuple iranien a clairement démontré ses exigences et sa volonté de changement. Il rejette le régime dans son intégralité.

Alors, que ce soit clair : le changement de régime en Iran, par le peuple iranien et sa Résistance, est inévitable et rien ne pourra l’empêcher. Il est temps que le monde le reconnaisse également.

Le peuple iranien attend des gouvernements, notamment des États-Unis et des gouvernements européens, qu’ils se rangent de son côté et revoient leur politique à l’égard de l’Iran.

Juger Raïssi tout de suite

Sur la question nucléaire, il est temps d’abandonner la politique consistant à ignorer les violations commises par le régime. Le temps est venu de réimposer toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU suspendues en 2015. Les mollahs utilisent les négociations nucléaires pour faire taire la communauté internationale sur la dégradation de la situation des droits humains en Iran, sur son terrorisme et son ingérence dans la région.

Faire des affaires avec le régime ne fera que remplir les poches des pasdarans et renforcer les organes de répression chargés de l’exportation du terrorisme.

Le peuple iranien attend de la communauté internationale qu’elle poursuive Ebrahim Raïssi pour génocide et crime contre l’humanité devant un tribunal international. C’est un meurtrier de masse. Il doit être poursuivi en justice maintenant et non plus tard.

L’Iran libre de demain

En conclusion, permettez-moi de répéter. Le peuple iranien est déterminé à renverser cette dictature religieuse comme il l’a fait avec la dictature du chah. Il veut instaurer une république fondée sur des valeurs démocratiques, où le peuple sera le seul décideur. Pour cette cause, 120 000 des meilleurs enfants d’Iran ont sacrifié leur vie.

Dans l’Iran libre après les mollahs, le Conseil national de la Résistance iranienne s’engage à organiser des élections libres et à respecter les droits de tous. Nous nous engageons en faveur de l’égalité des sexes, y compris à la direction politique et économique. Nous rejetons la peine de mort et la charia des mollahs. Nous plaidons pour un Iran non nucléaire.

J’appelle la communauté internationale et les dirigeants du monde à adopter à l’égard de l’Iran une politique conforme au souhait du peuple iranien. Et à identifier l’Iran à son peuple et non à ses dirigeants criminels.

Je vous remercie.

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