Alors que la crise économique s’aggrave, des médias du régime ont reconnu la véritable cause de la crise actuelle. « L’économie iranienne est actuellement confrontée à divers problèmes et nœuds, qui sont tous très importants et ont mis l’économie au défi », a écrit le journal « Iran », le 6 octobre.
Selon ce média d’État, « l’inflation élevée et chronique de l’Iran est enracinée dans de graves problèmes dans les budgets gouvernementaux et les politiques fiscales ». Le quotidien iranien reconnait que « les carences du système bancaire et monétaire du pays, la crise des fonds de pension, la crise de l’eau et de l’environnement, l’organisation de la production qui devient monopolisée au lieu de devenir plus compétitive et les droits de propriété qui se sont transformés en opportunités de corruption », sont d’autres nœuds de l’économie iranienne.
Le quotidien Aftab-e Yazd a évoqué pour sa part l’énorme fossé social entre les Iraniens pauvres et les élites riches liées aux responsables du régime. « Alors que le seuil de pauvreté a dépassé les 11 millions de Tomans et que les pauvres y sont écrasés, la nouvelle se répand de partout que la capacité des tournées européennes (tourisme) de mars 2021 est pleine. En même temps, dans notre pays, les problèmes économiques sont toujours liés à des enjeux politiques. »
Aftab-e Yazd reconnaît que cette situation souligne que « la situation économique de l’Iran ne s’est pas améliorée et que la majorité de la population est dans une mauvaise situation économique », pourtant, « des écarts socio-économiques entre les classes prévalent » sous le régime des mollahs.
« Une partie de la société parvient à peine à joindre les deux bouts, tandis que les élites partent en tournée de luxe. Actuellement, il n’y a pas de classe moyenne dans la société. Le seuil de pauvreté a dépassé les 11 millions de tomans. Les preuves montrent qu’une grande partie de la société est en dessous de cette ligne.
La poursuite de cette tendance divise la société en sections riches et pauvres. Nous pourrions bientôt entendre les os des pauvres se briser sous cette pression », a averti Aftab-e Yazd.
Qu’est-ce qui a causé la crise économique en Iran
« Les intérêts des dirigeants rendent la situation économique difficile. Ils profitent personnellement de la situation actuelle, créent un mur autour de celle-ci et empêchent les autres de prendre des décisions », écrit le quotidien iranien, reconnaissant la corruption institutionnalisée du régime.
« D’un autre côté, bon nombre des décisions importantes sont prises par certaines personnes et les cadres subordonnés ne font que suivre ces décisions », ajoute le quotidien iranien, mettant en garde contre « l’effondrement économique » du pays.
L’économie iranienne est en proie à la corruption du régime. Le guide suprême du régime, Ali Khamenei, et les gardiens de la révolution (CGRI) dominent l’économie et les ressources de l’Iran.
« Dans notre pays, il y a quatre institutions qui contrôlent 60 % de la richesse nationale. Cela comprend le « Siège exécutif de la directive de l’imam » (Setad Ejraie Farman Imam), la base de Khatam al-Anbiya, Astan-e Qods et la Fondation des opprimés et des handicapés. Aucune de ces institutions n’est en relation avec le gouvernement et le parlement.
En outre, le CGRI compte des dizaines de sociétés écrans et de conglomérats contrôlant une grande partie de l’économie iranienne.
Ces dernières années, il y a eu des dizaines de manifestations en Iran en raison de la mauvaise situation économique, dont deux soulèvements majeurs en 2018 et 2019. Dans aucune de leurs manifestations, les Iraniens n’ont ciblé les sanctions internationales.
Parce qu’ils voient que les mollahs continuent de piller les richesses de la nation iranienne et de financer des groupes terroristes dans d’autres pays.
Ainsi, les slogans du peuple iranien incluent « laissez la Syrie, pensez à nous », « Assez de promesses, nos tables sont vides », « Un cas de corruption de moins et nos problèmes seront résolus », et « notre ennemi est ici, ils mentent en disant que ce sont les États-Unis ». Ainsi, à mesure que la crise économique iranienne s’aggrave, l’agitation de la société grandit et terrifie le régime.
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