Reza Ramezan Zadeh, menacé à nouveau par le ministère iranien du renseignement
Reza Ramezan Zadeh fait partie des personnes que le ministère iranien du renseignement a interrogés et menacés de réarrêter.
Les agents et interrogateurs du ministère iranien du renseignement ont convoqué les personnes arrêtées lors des manifestations de novembre 2019 au cours des deux derniers mois. Les agents du MOIS ont menacé et fait pression sur ces personnes pour qu’elles s’abstiennent de toute activité et de toute participation aux manifestations.
Le jeudi 25 novembre 2021, on a convoqué Reza Ramezan Zadeh à la prison d’Evine. Des agents du ministère du renseignement l’ont interrogé. Ils lui ont dit de se tenir à l’écart de toute activité, sinon sa libération conditionnelle serait annulée et il serait renvoyé en prison.
Le ministère l’a convoqué par téléphone.
Reza Ramezan Zadeh a été arrêté lors des manifestations nationales de novembre 2019. Des agents du ministère iranien du renseignement l’ont arrêté à Téhéran le 23 novembre 2019. La 15e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamné à trois ans de prison.
M. Ramezan Zadeh a ensuite été transféré au pénitencier du Grand Téhéran. Il a été libéré sous caution du GTP le 19 mai 2021, après avoir purgé la moitié de sa peine de prison.
Informations choquantes sur la mort et la torture de manifestants lors des manifestations de novembre 2019 en Iran
Selon ses dernières informations publiées le 19 février 2020, le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Iran, Javaid Rehman, a écrit qu’il était « choqué » par le nombre de décès, de blessures graves et de mauvais traitements infligés aux personnes détenues lors des manifestations de novembre 2019.
« Selon les informations, les détenus sont torturés ou subissent d’autres formes de mauvais traitements, parfois pour leur extorquer des aveux forcés. »
Rehman a déclaré dans son rapport : « Il existe également des rapports faisant état de refus de traitement médical, notamment pour des blessures causées par l’usage excessif de la force par les forces de sécurité, certains autres détenus étant détenus au secret ou faisant l’objet d’une disparition forcée… ».
Javaid Rehman a affirmé qu’il « est préoccupé par les informations selon lesquelles les familles des personnes tuées par les forces de sécurité ont été menacées de ne pas parler. »
Javaid Rehman a écrit dans son rapport que dans les jours qui ont suivi les manifestations, des images et des rapports ont émergé, démontrant les méthodes brutales des forces de sécurité, y compris des tirs directs sur des citoyens non armés.
Rehman ajoute dans une autre partie de son rapport que le 25 novembre, l’un des membres de la commission parlementaire des affaires étrangères et du renseignement a annoncé que plus de 7 000 manifestants de novembre 2019 avaient été arrêtés. Ils ont été détenus dans des lieux surpeuplés sans avoir accès à leurs avocats. Ils sont torturés, maltraités et mis sous pression pour faire des aveux forcés.
L’UNSR a également rappelé que les journalistes avaient reçu l’ordre strict de s’abstenir de critiquer le traitement réservé aux manifestants par le régime.
Javaid Rehman exhorte les mollahs à libérer tous les manifestants de novembre 2019
Dans la dernière partie de son rapport, Javaid Rehman exhorte le régime clérical à libérer tous les manifestants arrêtés en novembre 2019 et à informer immédiatement leurs familles de leurs conditions et de leur lieu de détention.
L’UNSR a également pointé dans son rapport l’exécution de mineurs, les conditions désastreuses dans les centres de détention, l’utilisation de la force brute et de la violence contre les minorités ethniques et religieuses, les exécutions en public, le meurtre de ceux qui transportent des marchandises et du carburant sur leurs épaules dans les régions frontalières du Kurdistan et du Sistan-Baloutchistan, ainsi que la discrimination à l’égard des femmes.
Les personnes arrêtées en novembre 2019 sont condamnées à de longues peines de prison et à la flagellation.
Selon l’article 134 de la loi sur les châtiments islamiques, la peine maximale, à savoir les cinq ans, va être appliquée.
Le pouvoir judiciaire iranien a prononcé de lourdes peines de prison et de flagellation pour un certain nombre de manifestants arrêtés lors des manifestations nationales de novembre 2019.
Gita Horr, arrêtée le 21 novembre 2019 par des agents des services du renseignement, est actuellement détenue dans la prison Qarchak de Varamin. La branche 24 du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à six ans de prison. Cinq ans pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et un an pour « propagande contre l’État. »
La branche 24 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a jugé Siamak Moghimi Momeni, 18 ans. Arrêté en novembre 2019, M. Momeni a été condamné à 10 ans de prison pour « rassemblement et collusion », « propagande contre l’État » et insulte à Khamenei et Rouhani.
La branche 1 du tribunal de Shahriar, dans le sud de Téhéran a condamné Milad Arsanjani, 31 ans, à cinq ans, pour « rassemblement et collusion contre l’État », et insulte à Khamenei et Rouhani.
Les pasdarans du corps Sarallah ont arrêté Kianoush Jamali, 27 ans, le 19 novembre 2019. Il a été jugé par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran et condamné à 7,5 ans de prison pour « rassemblement et collusion contre l’État » et insulte à Khamenei et Rouhani.
Source : Iran HRM
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