Résumé des tortures et du procès sommaire de Javad Rouhi

 HUMAN RIGHTS WATCH – Le tribunal révolutionnaire de la branche 1 de la ville de Sari, dans la province de Mazandaran, a condamné à mort au moins trois personnes accusées d’avoir manifesté. Le 13 décembre, le procès sommaire de Javad Rouhi, 31 ans, arrêté le 22 septembre à Noshahr, dans la province de Mazandaran, n’a duré que 45 minutes. Le tribunal l’a condamné à mort à trois reprises pour  » guerre contre Dieu « ,  » corruption sur terre  » et  » apostasie « . 

Selon les informations obtenues par Human Rights Watch, des agents du Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) de l’Iran ont arrêté Rouhi et l’ont maintenu en isolement pendant plus de 40 jours. Pendant cette période, les autorités ont refusé de partager avec sa famille toute information sur la situation de Rouhi ou sur l’endroit où il se trouvait. Pendant sa détention, les forces de l’IRGC auraient torturé Rouhi. Selon une source informée, Rouhi a été exposé à des températures glaciales en détention et on lui a mis des glaçons sur le corps et les testicules pendant des périodes de 48 heures. Il a également été sévèrement battu avec des matraques et fouetté sur tout le corps, y compris sur la plante des pieds, alors qu’il était attaché à un poteau. Il aurait perdu le contrôle de ses selles, la mobilité de l’une de ses jambes et des troubles de l’élocution à la suite de ces tortures. Le tribunal a refusé de prendre en compte les rapports sur l’état de santé mentale de Rouhi et ne lui a pas permis d’avoir accès à un avocat de son choix pendant le procès. 

Les violations flagrantes des droits à une procédure régulière et des normes d’équité des procès, ainsi que la torture et les mauvais traitements infligés aux détenus, sont une caractéristique systémique de la répression des manifestations par les autorités.