Dans une déclaration du 2 novembre, les huit experts de l’ONU ont demandé une enquête « indépendante, rapide et impartiale » sur la mort d’Armita Garavand et ont déclaré que les femmes et les jeunes filles « ne devraient pas être punies pour avoir porté ou non un vêtement spécifique, et ne devraient certainement pas risquer de perdre leur vie pour cela ».
Armita Garavand est tombée, inconsciente, dans une station de métro le 1er octobre. Elle a été transportée à l’hôpital où elle est restée dans le coma pendant 28 jours.
Les autorités ont déclaré que la lycéenne était tombée et s’était blessée à la tête après avoir subi une chute soudaine de sa tension artérielle, mais les rapports suggèrent fortement qu’elle a été physiquement agressée par un agent chargé de faire respecter le hijab.
Les experts de l’ONU ont réitéré leurs inquiétudes quant à l’imposition par la République islamique d’un code vestimentaire aux femmes et aux jeunes filles et au recours à une « force excessive et illégale » contre celles qui ne s’y conforment pas.
« Nous restons préoccupés et alarmés par les politiques et les pratiques en cours en Iran qui équivalent à une impunité totale pour les actes de persécution sexiste à l’encontre des femmes et des filles, et nous demandons instamment au gouvernement d’y mettre un terme », indique la déclaration des experts de l’ONU.
Les experts de l’ONU ont également exprimé leur « vive inquiétude et leur déception » face à l’incapacité des autorités à mener des enquêtes indépendantes sur la mort de femmes et de jeunes filles au cours des manifestations nationales qui ont duré des mois et qui ont suivi la mort en garde à vue de Mahsa Amini en septembre 2022.
Mme Amini avait été arrêtée pour avoir prétendument porté un couvre-chef de manière inappropriée.
« Nous avons connaissance de représailles contre d’autres femmes, y compris des célébrités, pour avoir refusé de se conformer au code vestimentaire obligatoire », indique la déclaration des experts de l’ONU, ajoutant que certaines femmes « ont perdu leur emploi ou ont été condamnées à une peine de prison, tandis que d’autres ont été contraintes au travail forcé ».
Les experts de l’ONU ont exhorté les autorités à modifier la constitution, à abroger les lois discriminatoires à l’égard des femmes et à « abolir toutes les réglementations et procédures en vertu desquelles la tenue vestimentaire ou le comportement des femmes dans la vie publique ou privée sont surveillés ou contrôlés par les autorités de l’État, et à introduire des lois et des politiques visant à garantir la pleine égalité des femmes et des filles dans les affaires publiques ».
Source : Iran Wire/ CSDHI
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