Gazelle, la fille de Jamshid Sharmahd a fait ces commentaires sur le réseau social X le 2 novembre, après que le détenu a été autorisé à passer un rare appel téléphonique à sa femme.
« Après 1185 jours de torture en isolement, ma mère pouvait à peine le comprendre, sa voix était si faible qu’il était difficile d’entendre ses mots, son cœur si faible qu’il pouvait à peine faire quelques pas dans sa cellule sans être épuisé et sans ressentir des douleurs lancinantes », a déclaré Gazelle Sharmahd. Ses premiers mots ont été : « Que font-ils pour me sortir d’ici ? ».
La famille de Jamshid Sharmahd, qui possède également une résidence aux États-Unis, affirme qu’il a été enlevé par les autorités iraniennes aux Émirats arabes unis en juillet 2020 et transféré de force en Iran.
Il était accusé de diriger un groupe pro-monarchiste qu’elles rendent responsable d’un attentat à la bombe meurtrier en 2008 et de planifier d’autres attaques dans le pays – des accusations que Jamshid Sharmahd nie.
La condamnation à mort de Jamshid Sharmahd, annoncée en février dans un contexte d’augmentation du nombre d’exécutions en Iran, a été condamnée par l’Allemagne et les groupes de défense des droits de l’homme. Le gouvernement allemand a ordonné à deux employés de l’ambassade d’Iran à Berlin de quitter le pays en signe de protestation, ce qui a été suivi d’une mesure similaire de la part de Téhéran.
« Mon cœur est partagé en deux, excité par le signe de vie alors que l’Allemagne et les États-Unis, ses gouvernements qui auraient dû le sauver, l’ont laissé souffrir pendant 3,5 ans », a écrit la fille de Jamshid Sharmahd. « En même temps, je suis terrifiée à l’idée que le régime lui permette cet appel parce que même eux peuvent dire que Jimmy ne survivra pas plus longtemps à ces conditions brutales. Serait-ce un moyen de se décharger de leur responsabilité directe dans la détérioration de son état de santé, voire dans son décès potentiel sous l’effet de la douleur ?
« Quel gouvernement peut me dire ce qu’il fera pour le sauver, pour sauver les dizaines d’otages en Iran, sans parler des centaines d’otages qui se trouvent actuellement à Gaza ?
Les gouvernements occidentaux ont accusé à plusieurs reprises la République islamique de prendre en otage des ressortissants iraniens et étrangers dans le seul but de les utiliser dans le cadre d’échanges de prisonniers ou comme monnaie d’échange dans les négociations internationales.
Source : Iran Wire/ CSDHI
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