– Le président iranien Ebrahim Raïssi et le ministre des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian ont été tués dans un tragique accident d’hélicoptère dans les montagnes près de la frontière avec l’Azerbaïdjan. Les médias officiels et les autorités ont confirmé l’incident lundi, indiquant que l’hélicoptère, un Bell 212 de fabrication américaine, s’était écrasé dimanche dans des conditions de blizzard. L’épave carbonisée a été découverte tôt lundi après une nuit de recherches.
Raïssi, 63 ans, était une figure politique importante en Iran, ayant été élu président en 2021. Il était un partisan de la ligne dure et un proche allié du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Raïssi a joué un rôle important dans l’exécution, en 1988, de 30 000 prisonniers politiques iraniens. Pendant son mandat à la tête du pouvoir judiciaire et de la présidence, il a mené une campagne de répression, transformant le système présidentiel en un outil direct des agences de sécurité et de renseignement. Il était membre de la « commission de la mort » qui décidait de leur sort. Raïssi était largement considéré comme un successeur potentiel de Khamenei, exerçant une influence substantielle sur la direction du pays, tant sur le plan national qu’international.
L’accident d’hélicoptère près de la frontière azerbaïdjanaise tue le président iranien Raïssi
La mort de Raïssi a des conséquences importantes pour l’avenir politique de l’Iran. En tant qu’allié fidèle de Khamenei, la présidence de Raïssi a marqué une période d’application croissante des lois morales, de répression sévère des manifestations antigouvernementales et d’une position ferme dans les négociations nucléaires avec les puissances mondiales. Sa mort laisse un vide au niveau du pouvoir à un moment où l’agitation intérieure et la pression internationale augmentent.
À la suite de la mort de Raïssi, certains Iraniens auraient célébré la nouvelle, la considérant comme une victoire contre la ligne dure du régime. Des posts et des vidéos sur les réseaux sociaux montrent des gens en train de danser, de tirer des feux d’artifice et de distribuer des pâtisseries, une manière traditionnelle de célébrer les bonnes nouvelles. Cette réaction met en évidence les profondes divisions au sein du pays, car de nombreux Iraniens ordinaires se sont opposés aux politiques strictes et à la direction de Raissi.
Le guide suprême Khamenei a tenté de rassurer la nation en déclarant que les affaires de l’État ne seraient pas perturbées. Il a souligné l’importance de la stabilité et de la continuité, exhortant les Iraniens à rester calmes. La déclaration de M. Khamenei visait à prévenir toute nouvelle agitation dans un pays déjà confronté à des difficultés économiques et à des manifestations de grande ampleur.
L’accident s’est produit dans un contexte de troubles politiques et sociaux importants en Iran. Le pays est aux prises avec une série de crises, notamment les sanctions économiques, les dissensions internes et son programme nucléaire controversé. Le mandat de Raïssi a été marqué par des mesures sévères à l’encontre des manifestants, notamment à la suite de la mort de Mahsa Amini en garde à vue, qui a déclenché des manifestations dans tout le pays.
Inquiétudes internationales après la mort de Raïssi dans un accident d’hélicoptère
La communauté internationale a également réagi à l’accident avec inquiétude. Le président américain Joe Biden a été informé de l’incident, tandis que la Chine et l’Union européenne ont proposé leur aide. Le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a exprimé ses condoléances et proposé son aide pour les opérations de sauvetage. L’Union européenne a activé son service d’urgence de cartographie par satellite et la Turquie a envoyé un hélicoptère de recherche et de sauvetage à vision nocturne ainsi que du personnel de recherche et de sauvetage en montagne.
L’accident d’hélicoptère survient également à un moment délicat au Moyen-Orient. L’alignement de l’Iran sur la Russie et son implication dans les conflits régionaux ont exacerbé les tensions. Le conflit actuel entre le Hamas et Israël a encore tendu les relations, le soutien militaire de l’Iran au Hamas ayant attiré l’attention de la communauté internationale.
En conclusion, la mort du président Ebrahim Raïssi et du ministre des affaires étrangères Hossein Amirabdollahian dans l’accident d’hélicoptère près de la frontière azerbaïdjanaise est un coup dur pour la stabilité politique de l’Iran. L’incident n’a pas seulement entraîné la perte de personnalités politiques clés, il a également mis en lumière les tensions et les défis sous-jacents au sein du pays. Alors que l’Iran traverse cette crise, la communauté internationale l’observe de près, préoccupée par les implications potentielles pour la stabilité régionale et la diplomatie mondiale.
Source : Iran News Wire/CSDHI
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