Des rapports ont été publiés lundi 6 mai, détaillant les manifestations généralisées, avec des retraités du secteur des télécommunications se rassemblant dans des villes telles que Téhéran, Gilan, Fars, Zanjan, l’Azerbaïdjan oriental, Azerbaïdjan-Occidental, Ardabil, Lorestan, le Khouzistan, Hormozgan, Markazi, et Kermanchah.
À Chiraz, les retraités ont scandé « Nos droits ne sont entendus que dans la rue », tandis qu’à Ispahan, les manifestants se sont rassemblés avec le slogan « Nous n’avons pas vu de justice, seulement des mensonges ». À Racht, capitale de la province de Gilan, les retraités ont déclaré : « Retraités, levez-vous, criez pour vos droits », et à Kermanchah, les manifestants ont scandé : « Retraités, levez-vous contre l’injustice et la discrimination ».
Les manifestations sont alimentées par divers griefs, notamment le non-ajustement des prestations sociales et le non-paiement des cotisations antérieures aux taux actuels, entre autres.
Outre les manifestations des retraités, les vendeurs du marché de l’or de Téhéran, Tabriz, Shiraz et Machhad ont fermé leurs boutiques et se sont mis en grève. Il s’agit de la deuxième semaine de grève générale des vendeurs d’or, qui manifestent contre les nouvelles lois fiscales et l’installation de terminaux fiscaux.
Des vidéos diffusées sur les médias sociaux montrent les autorités gouvernementales en train de fermer les magasins qui ont fait grève, y compris les magasins d’or du « Emarat Mall » à Machhad.
Par ailleurs, des rapports font état d’une grève collective des travailleurs de l’entreprise de construction « Tirage » à Chabahar, qui manifestent contre le non-paiement de leurs salaires pendant plusieurs mois consécutifs.
Ces manifestations interviennent dans un contexte de difficultés économiques croissantes en Iran, notamment la hausse de l’inflation et la fluctuation du taux de change du dollar.
Hassan Irdan, inspecteur de l’Association des retraités de Téhéran, a reconnu la situation financière désastreuse des travailleurs retraités en Iran, déclarant que leur revenu mensuel est insuffisant pour atteindre ne serait-ce qu’un tiers du seuil de pauvreté.
Les manifestations soulignent le mécontentement croissant de divers strates de la société iranienne et mettent en péril la capacité du gouvernement à répondre efficacement aux griefs économiques.
Par ailleurs, le 5 mai, des colporteurs de Tabriz ont manifesté contre le projet de la municipalité d’en découdre avec les vendeurs de fruits. Certains d’entre eux se plaignent que les forces municipales utilisent « la violence, le gaz poivré et le shocker » contre les colporteurs de rue. Des vidéos diffusées par l’Union des travailleurs libres montrent un petit rassemblement et un message vidéo de colporteurs manifestant contre la municipalité de Tabriz. Plus tôt, des images d’un colporteur de pastèques battu à Tabriz ont circulé sur les médias sociaux. Il y a une semaine, une vidéo de ce colporteur a également été diffusée, indiquant que « des agents municipaux lui ont cassé la main ».
Source:NCRI
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