Des rapports indiquent que des enseignants ont organisé des manifestations devant les établissements d’enseignement de plusieurs villes iraniennes, dénonçant la mauvaise situation économique. À Téhéran, des éducateurs ont organisé une manifestation devant le ministère du Plan et du Budget du régime des mollahs.
Des manifestations ont été signalées dans des villes telles que Téhéran, Saqqez, Yasuj, Rasht, Harsin, Qazvin, Bushehr, Marivan, Ilam et Islam Abad-e Gharb.
Les forces de sécurité ont arrêté plusieurs enseignants et militants syndicaux, au moins à Téhéran et à Bouchehr, dans le sud de l’Iran. Parallèlement aux manifestations, une déclaration finale a été publiée soulignant que les enseignants sont « plus que jamais confrontés à des dilemmes pour obtenir des droits et la justice pour eux-mêmes et pour leurs élèves ».
Le communiqué souligne « l’inflation résultant de la mauvaise gestion, des sanctions, de la corruption et de l’augmentation des malversations ». Ces facteurs « ont vidé les paniers des familles et supprimé la motivation pour l’enseignement et l’apprentissage, tant pour les enseignants que pour les étudiants ». Il a critiqué les forces de sécurité et le pouvoir judiciaire pour avoir réprimé et menacé les enseignants qui manifestaient, les privant d’accès, les isolant et les emprisonnant.
Parmi les revendications des enseignants, selon le communiqué, figurent « la libération des enseignants emprisonnés et l’annulation des condamnations au licenciement, à l’isolement, à la retraite anticipée et à l’assignation à résidence des militants syndicaux », « une éducation gratuite pour tous les étudiants, en particulier 930 000 étudiants défavorisés », » « l’annulation des quotas d’admission à l’université et la suppression de la discrimination éducative » et « la fourniture d’environnements éducatifs pour trois millions d’étudiants dans ces environnements dangereux, y compris des écoles faites de tissus et de conteneurs« .
Ces derniers jours, les pressions sécuritaires et judiciaires sur les militants syndicaux ainsi que sur les enseignants se sont intensifiées.
Mercredi 1er mai, au moins 17 enseignants et militants syndicaux des enseignants de la ville de Sanandaj ont été convoqués auprès des agences de sécurité de la ville. Auparavant, le mardi 30 avril, des enseignants à la retraite avaient été arrêtés lors d’un rassemblement de retraités à Ahvaz, dans le sud de l’Iran.
L’intensification de l’oppression et de la répression du régime coïncide avec une recrudescence des exécutions sanctionnées par l’État, visant à réprimer l’opposition pendant une période d’isolement international et d’inquiétude face à ses erreurs de calcul stratégiques.
Source: CNRI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire