Cette célébration nationale spontanée a fait écho à la liesse publique qui a suivi la mort d’Assadollah Lajevardi, le célèbre bourreau de la prison d’Evin. La mort de Lajevardi avait également déclenché une vague d’euphorie nationale, reflétant la colère générale suscitée par ses crimes et les tortures et exécutions qu’il avait orchestrées contre l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI) et d’autres combattants de la liberté au début des années 1980.
La mort de Raïssi est particulièrement significative en raison de son rôle dans le massacre des prisonniers politiques en 1988, où il a fait partie du Comité de la mort chargé d’appliquer le décret de Khomeini. Cet événement, qui a conduit à l’exécution d’environ 30 000 prisonniers politiques, principalement des membres et des sympathisants de l’OMPI, reste un chapitre sombre de l’histoire de l’Iran. Khamenei avait favorisé Raïssi pour son rôle dans ces atrocités, le nommant président pour consolider le règne de la terreur du régime.
Les célébrations ont dépassé les frontières de l’Iran : des Iraniens épris de liberté et des sympathisants de Syrie, d’Irak et même de Gaza s’y sont joints. Ces scènes contrastent fortement avec la propagande du régime, qui affirme bénéficier d’un soutien populaire.
Dans le monde entier, les réactions à la mort de Raïssi ont été mitigées. Certains hommes politiques ont présenté leurs condoléances, tout en maintenant une politique d’apaisement à l’égard du régime.
Cette attitude a suscité l’indignation des législateurs et des hommes politiques du monde entier. Joanna Cotar, membre du Parlement fédéral allemand, a critiqué les condoléances du Conseil européen, condamnant la position de l’UE sur les médias sociaux et appelant à une nouvelle approche des relations internationales avec l’Iran.
La mort d’Ebrahim Raïssi n’a pas seulement jeté l’opprobre sur ceux qui ont présenté leurs condoléances, elle a aussi mis en lumière une vérité importante : les régimes fondés sur le meurtre, la torture et la répression sont méprisés par leur peuple. La célébration du peuple iranien est un rappel puissant de son aspiration à la justice et à la disparition des dirigeants oppressifs.
Source : Stop Fundamentalism/CSDHI
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