Parvin Moussavi, 53 ans, faisait partie des 5 prisonniers pendus à Ourmia
Fatemeh Abdullahi, 27 ans, a été pendue à Neichapour
Deux femmes ont été exécutées ce matin en Iran. Elles ont été identifiées comme étant Parvin Moussavi et Fatemeh Abdullahi.
Une femme de 27 ans a été pendue à l’aube ce matin, samedi 18 mai 2024, à la prison centrale de Neichapour, dans la province orientale du Razavi Khorassan.
Elle s’appelait Fatemeh Abdullahi et avait été arrêtée et condamnée à mort il y a 3 ans pour avoir tué son mari violent.
Dans le même temps, la peine de mort a été exécutée pour au moins 5 prisonniers tôt ce matin, samedi 18 mai, à la prison centrale d’Ourmia, dans la province du nord-ouest de l’Azerbaïdjan occidental. Une femme du nom de Parvin Moussavi, âgée de 53 ans, figure parmi les victimes.
Parvin Moussavi, qui souffrait d’un cancer, était originaire de Maragheh, dans la province de l’Azerbaïdjan oriental. Elle avait 2 fils, âgés de 32 et 22 ans. Elle a été arrêtée et emprisonnée il y a 4 ans.
Parvin n’avait pas les moyens de payer un traitement hospitalier et les autorités pénitentiaires ne l’ont donc pas envoyée à l’hôpital.
Parvin Moussavi a été accusée d’avoir transporté 5 kilogrammes de morphine. On lui avait dit qu’il s’agissait de médicaments destinés à des fins médicales. Elle ne savait pas que c’était de la drogue qu’elle transportait, et comme elle avait besoin d’argent, elle a accepté de la transporter pour seulement un demi-million de tomans (moins de 9 dollars).
Gholam Hossein Mohseni Ejei, le chef du pouvoir judiciaire iranien, avait promis à sa famille qu’elle serait libérée.
Le jeudi 16 mai, lorsqu’elle a été placée à l’isolement, d’autres détenues du quartier des femmes de la prison centrale d’Ourmia ont lancé un mouvement de protestation et se sont opposées aux gardiens de prison.
Selon les informations compilées par La commission des femmes du Conseil national de la résistance iranienne, avec les exécutions de ces deux femmes, le nombre de femmes exécutées en Iran depuis 2007 a atteint 239.
Le régime iranien a de nouveau intensifié la vague d’exécutions en Iran, craignant un nouveau soulèvement potentiel. 6 femmes ont été exécutées en moins d’un mois, depuis le 20 avril 2024.
10 femmes ont été exécutées depuis janvier 2024.
Record d’exécutions de femmes
Le régime iranien est le premier détenteur du record mondial d’exécutions de femmes.
Aucun gouvernement au monde n’a exécuté autant de femmes. Cette liste ne tient pas compte des dizaines de milliers de femmes exécutées en Iran pour des motifs politiques.
La commission des femmes du CNRI a déjà mentionné que de nombreuses femmes exécutées par le régime des mollahs étaient elles-mêmes victimes de violences domestiques à l’encontre des femmes et avaient agi en état de légitime défense.
En moyenne, 15 femmes ont été exécutées chaque année sous l’ancien gouvernement iranien.
Cependant, 26 femmes ont été exécutées sous le gouvernement Raïssi en 2023, soit 11 de plus que la moyenne précédente.
La Commission des femmes du CNRI appelle les Nations unies, l’Union européenne et les autres organisations internationales concernées à prendre des mesures urgentes pour sauver la vie des condamnés à mort et mettre fin à l’application de la peine de mort en Iran.
Source: CNRI Femmes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire