jeudi 16 mai 2024

L’Iran accuse la France d’« ingérence » au sujet des ressortissants français détenus dans ses prisons

 L’Iran a condamné mardi une déclaration du ministère français des Affaires étrangères qui accuse le régime iranien de « prise d’otage de l’Etat » et de « chantage » dans la détention de quatre ressortissants français. L’Iran considère cette déclaration française comme étant « une ingérence ».

« Nous condamnons fermement ces positions non professionnelles, ingérentes et inappropriées en recourant à de fausses références », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, à l’agence de presse gouvernementale IRNA.

« Les personnes mentionnées dans la déclaration du ministère français des affaires étrangères ont été arrêtées sur la base de preuves et de témoins solides, et le gouvernement français est parfaitement au courant de leurs crimes.

L’enseignante Cécile Kohler et son compagnon, Jacques Paris, ont été arrêtés en Iran en mai 2022. Ils sont accusés d’avoir cherché à provoquer des conflits sociaux, ce que leurs familles nient avec véhémence.

« La France condamne cette politique de prise


d’otages d’État et ce chantage permanent exercé par les autorités iraniennes », a déclaré le ministère français des affaires étrangères dans un communiqué le 7 mai, appelant à la libération du couple.

M. Kanani a demandé aux Français « d’éviter de recourir à de telles déclarations et d’utiliser des mots étrangers à la bienséance diplomatique, qui ont des conséquences négatives sur les relations entre les deux pays ».

Kohler et Paris ont tous deux fait des aveux télévisés après leur arrestation, que la France a qualifiés de « forcés ».

Deux autres citoyens français sont détenus par l’Iran : un homme identifié uniquement par son prénom, Olivier, et Louis Arnaud, un consultant bancaire qui a été condamné à cinq ans de prison pour des accusations liées à la sécurité nationale l’année dernière.

Ces quatre personnes font partie de la douzaine de détenteurs de passeports européens détenus par l’Iran, dont certains ont la double nationalité.

Source : VOA/CSDHI 

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