Parallèlement, dans le village d’Arvo, situé dans la région de Damavand, dans le nord de l’Iran, les habitants ont affronté les forces de sécurité pour tenter de détourner les ressources en eau de leur région. Les affrontements ont eu lieu lorsque les autorités, agissant au nom d’un régime répressif, ont tenté de transférer de l’eau hors du village. Les rapports indiquent qu’une unité spécialisée a violemment affronté les manifestants, faisant plusieurs blessés et procédant à de nombreuses arrestations.
À Téhéran, la capitale, les vendeurs du secteur des parfums et des cosmétiques ont entamé des grèves pour réclamer de meilleures conditions de travail et un traitement équitable. Des manifestations similaires ont été observées dans plusieurs marchés de Téhéran, notamment dans l’emblématique passage du 15 Khordad et dans le tentaculaire Grand Bazar. Les doléances exprimées par ces commerçants ont mis en lumière des préoccupations plus générales concernant l’instabilité économique et les pratiques déloyales.
L’agitation s’est étendue au-delà de Téhéran, des manifestations ayant été signalées dans d’autres provinces. À Kermanchah, des retraités et des pensionnés se sont rassemblés devant l’organisation provinciale de la sécurité sociale pour réclamer une augmentation de leurs pensions et une amélioration de leur niveau de vie. Dans le même temps, à Nurabad, dans la province de Lorestan, les travailleurs du secteur de l’électricité se sont rassemblés devant le bureau du gouvernorat, dénonçant les bas salaires, les politiques discriminatoires et les classifications d’emploi inadéquates.
Ailleurs, à Chabahar, les travailleurs de l’usine pétrochimique de Makran sont entrés dans leur quatrième jour de grève, soulignant le mécontentement persistant de la main-d’œuvre. Ces manifestations en cours reflètent un mécontentement plus général à l’égard des conditions économiques et des politiques gouvernementales, exacerbé par la montée en flèche des taux d’inflation.
Malgré l’escalade des troubles, les efforts de l’État pour relever les défis économiques n’ont pas été suffisants. Selon certaines informations, le gouvernement d’Ebrahim RaÏssi s’est engagé à contenir l’inflation, alors que les taux officiels ont atteint le niveau record de 52 %, un record vieux de 80 ans.
Alors que les tensions continuent de couver, la résilience du mouvement de protestation souligne la profondeur du mécontentement public et le besoin pressant d’un changement substantiel, laissant le régime décider de résoudre les problèmes sous-jacents ou de faire face à son destin final dans les rues de l’Iran.
Source : CNRI
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