Les charges retenues contre Zhina Modarres Gorji sont graves et comprennent diverses allégations liées à son activisme. Selon le verdict rendu par la première branche du tribunal révolutionnaire de Sanandadj, elle a été reconnue coupable des délits suivants :
1. Formation d’un groupe illégal visant à renverser le régime : Ce chef d’accusation est passible d’une peine de 10 ans d’emprisonnement.
2. Collaboration avec des groupes et des pays hostiles : Pour ce délit, elle a été condamnée à 10 ans de prison supplémentaires.
3. Propagande contre le régime : Elle risque une peine supplémentaire d’un an de prison pour ce chef d’accusation.
Le tribunal l’a également accusée d’activités telles que la création de l’association Zhivano avec une idéologie féministe, la participation à des rassemblements, l’expression de slogans subversifs, la communication avec des éléments antirévolutionnaires, la participation à des conférences et à des ateliers à l’étranger, et la publication de contenus sur l’internet. Ces actions auraient eu pour but de saper le gouvernement et de créer des tensions dans la société.
Malgré la lourdeur de la peine, les avocats de Zhina Modarres Gorji ont officiellement enregistré leur objection et envoyé l’affaire à la cour d’appel provinciale pour réexamen. L’application de la loi sur la consolidation des peines signifie que la peine la plus sévère – 10 ans de servitude pénale avec déportation à la prison de Hamedan – peut être appliquée.
Il est important de noter que le tribunal révolutionnaire l’a également inculpée de “diffusion de mensonges et d’incitation à des actes violents”. Cet aspect de l’affaire a été renvoyé devant la deuxième cour pénale de Sanandadj, dans l’ouest de l’Iran.
Le tribunal s’est appuyé sur des informations émanant du ministère des renseignements pour attribuer les charges et déclarer Zhina Modarres Gorji coupable. Sa situation est préoccupante.
Le parcours de Zhina Modarres Gorji est jalonné d’arrestations, de détentions et de batailles juridiques. Elle a d’abord été arrêtée lors des manifestations de 2022 par les forces du département des renseignements à Sanandadj. Après avoir passé 40 jours dans le quartier des femmes de la prison de Sanandadj, elle a été temporairement libérée contre une caution de 100 millions de tomans. Cependant, son arrestation ultérieure et la lourde condamnation qu’elle a subie récemment ont encore compliqué sa lutte pour la justice et les droits des femmes.
Source : CNRI Femmes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire