Stéphane Dujarric, le porte-parole, a réagi à un reportage de BBC World selon lequel Nika Shakarami aurait été tuée par les forces du régime iranien lors des manifestations de 2022. Il a qualifié ce rapport d’« extrêmement troublant » et a souligné les préoccupations répétées du Secrétaire général concernant les violations des droits de l’homme en Iran. Il a également souligné le rôle du rapporteur spécial des Nations unies sur l’Iran et d’autres mécanismes pertinents en matière de droits de l’homme, suggérant que les conclusions de la BBC fassent l’objet d’une enquête.
En ce qui concerne la peine de mort prononcée contre le chanteur protestataire Toomaj Salehi, le porte-parole a réitéré l’opposition constante des Nations unies à la peine capitale. Il a exprimé l’espoir que la sentence ne serait pas exécutée et a reconnu que ces préoccupations avaient été régulièrement soulevées auprès des autorités iraniennes.
La déclaration faite la semaine dernière par l’avocat de M. Salehi au sujet de sa peine de mort prononcée par les mollahs a suscité une vague d’indignation mondiale contre le verdict rendu par le tribunal révolutionnaire d’Ispahan.
Amir Raisian, l’avocat, a déclaré samedi : « Bien qu’il ait été inclus dans l’amnistie de 2022, Toomaj Salehi n’a pas été gracié mais condamné à mort. »
L’indignation continue suite à la publication de documents alléguant l’agression sexuelle et le meurtre de Nika Shakrami par des agents du régime iranien lors des manifestations de 2022. Le pouvoir judiciaire du régime a réagi en engageant des poursuites contre les journalistes qui ont rapporté la mort de l’adolescente sur la base de ces documents.
Les utilisateurs des réseaux sociaux ont largement salué le courage et la résilience de Nika Shakarami, soulignant que la jeune fille de 16 ans avait courageusement tenu bon, même dans ses derniers instants. Si les auteurs de l’attentat sont toujours en liberté, nombreux sont ceux qui pensent qu’ils finiront par être traduits en justice.
BBC World a rapporté lundi qu’elle avait obtenu des documents « hautement confidentiels » détaillant l’interrogatoire de Nika Shakarami par les forces du Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans). Ces documents identifieraient ses assassins et les hauts gradés qui ont tenté de dissimuler la vérité.
À la suite de la publication du rapport, les utilisateurs des médias sociaux se sont déclarés choqués et indignés par la manière dont Nika Shakarami a été tuée, tout en saluant son courage et sa résistance jusqu’à la fin.
Source : INU/CSDHI
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