À la fin de l’année 2023, le Centre iranien des statistiques a fait état d’un taux de chômage de 27,8 % pour les femmes et de 13 % pour les hommes en 2022, soulignant ainsi la forte disparité entre les sexes au sein de la main-d’œuvre iranienne.
Le site web Eco Iran a analysé plus en détail cette crise, l’attribuant à un facteur clé de l’augmentation de la migration des jeunes femmes iraniennes. Son rapport révèle que 36,4 % des femmes à la recherche d’un emploi dans cette tranche d’âge sont restées au chômage, contre seulement 19,5 % des hommes dans la même situation l’hiver dernier.
Au-delà du Lorestan, les provinces de Fars et de Golestan suivent avec des taux de chômage de 63,1 % et 63 % respectivement, ce qui indique que plus de la moitié des jeunes femmes à la recherche d’un emploi restent sans emploi dans ces régions. Les provinces de Kerman, Khuzestan, Kohgiluyeh et Boyer-Ahmad, et Ardabil sont également confrontées à d’importants problèmes de chômage, se classant de la quatrième à la septième place avec des taux supérieurs à 50 %.
À l’inverse, des provinces comme Qazvin, l’Azarbaïdjan occidental, Ilam et Bushehr affichent une situation relativement meilleure, avec moins de 20 % de jeunes femmes au chômage.
Les données relatives aux diplômés universitaires révèlent une tendance inquiétante : les femmes instruites sont deux fois plus nombreuses à être au chômage que les hommes. Dans l’ensemble, 40 % des diplômés universitaires iraniens sont sans emploi, dont 71 % de femmes et 27 % d’hommes.
Le journal Donay-e Eghtesad, citant les données du Centre iranien des statistiques, fait état d’un taux de chômage national de 8,6 % à l’hiver 2023, avec un taux masculin de 7,1 % et un taux féminin stupéfiant de 15,6 %, soit plus du double du taux masculin.
Ces statistiques, associées à l’intensification des crises économiques alimentées par les politiques belliqueuses et les sanctions du régime, brossent un tableau sombre de la situation. L’emploi et la participation économique des femmes ont considérablement diminué sous le 13e gouvernement, qui promeut activement le modèle de la femme au foyer.
En outre, l’accent mis par le 7e plan de développement sur la procréation, la maternité et la tenue du foyer en tant que rôles organisés laisse présager une baisse future de la participation des femmes iraniennes à la vie active.
Les experts soulignent un autre facteur crucial : l’augmentation alarmante du taux de chômage chez les jeunes femmes iraniennes qui géraient auparavant des entreprises virtuelles et à domicile sur Instagram. Cette tendance correspond à la réduction significative de la vitesse d’Internet et aux perturbations qui ont suivi le soulèvement national à la fin de l’année 2022.
Source : INU/CSDHI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire