Les autorités iraniennes se préparent à bloquer l'accès à Instagram, étendant leur répression aux médias sociaux au dernier grand service de médias sociaux officiellement disponible. Cette mesure priverait 24 millions d’utilisateurs d’accéder à la populaire plate-forme de médias sociaux.
Le 1 er janvier, le secrétaire d’État iranien chargé de la censure en ligne et procureur adjoint officiel en charge des cyberaffaires, Javad, a été cité par les médias iraniens, déclarant à la revue Peyvast, que : « Bien que les responsables judiciaires et politiques concernés ne soient pas encore parvenus à un consensus sur l'interdiction du site, le procureur peut prendre une décision unilatérale à cet effet ».
Javid Javidnia a déclaré que la décision du tribunal était motivée par le fait que le trafic de l'Iran vers Instagram avait dépassé la limite fixée par le Conseil suprême de l'espace virtuel.
« Selon le Conseil suprême de l'espace virtuel, le gouvernement devait émettre un permis pour que ce média social soit actif dans le pays, et aucun permis n'a été délivré », a-t-il déclaré.
« Instagram avait déjà été filtré et le dernier gouvernement a déclaré qu'il pouvait contrôler cet espace avec un filtrage intelligent, mais malheureusement, des coûts élevés ont été engagés sans résultat. Nous avons maintenant une ordonnance pour filtrer ce service avec une majorité de membres du Conseil suprême de l'espace virtuel en faveur du filtrage », a-t-il ajouté.
On ne sait pas quand l’interdiction de l’Iran entrera en vigueur. Le pays a restreint l'accès à certains services Internet, notamment à Instagram, de manière intermittente, en janvier 2018, ce que Donald Trump avait critiqué à l'époque.
Les autorités de l’époque ont affirmé que cette mesure visait à maintenir la paix pendant les manifestations, qui se sont étendues à plus de 80 villes et villages.
En mai, l'Iran a filtré Telegram, affirmant que l'outil de communication mettait en danger la sécurité nationale.
De nombreux Iraniens continuent d’avoir accès à des services malgré les interdictions, contournant les obstacles techniques en acheminant le trafic via une adresse Internet à l’étranger.
Le blocage intervient alors que l'Iran est de plus en plus accusé d'avoir tenté d'utiliser les médias sociaux pour perturber la politique britannique et américaine. En août, Facebook, qui possède Instagram, a supprimé des centaines de comptes sur les deux services qui étaient liés aux médias officiels iraniens.
Source : Les Droits de l’homme en Iran
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