dimanche 23 mai 2021

Maryam Akbari Monfared sous pression maximale 70 jours après son bannissement

 CNRI Femmes – Maryam Akbari Monfared est sous une pression maximale 70 jours après son bannissement dans un point éloigné de l’Iran.

La prisonnière politique Maryam Akbari Monfared subit une pression maximale du ministère du Renseignement, 70 jours après son éloignement à la prison centrale de Semnan. Son cas est suivi directement par le ministère du Renseignement. Personne, même le procureur adjoint qui supervise les dossiers politiques, n’est autorisé à intervenir dans le cas de Maryam Akbari. Le ministère du Renseignement ne permet d’accéder à aucune de ses demandes.

La prisonnière politique Maryam Akbari Monfared est privée des droits les plus fondamentaux d’une prisonnière, notamment de l’accès aux journaux, aux traitements médicaux et aux permissions de sortie.

Mme Akbari Monfared dispose de très peu de temps pour passer ses appels quotidiens, qui sont effectués dans le bureau de la sécurité de la prison en présence d’un gardien.

Maryam Akbari Monfared a été violemment extraite de la prison d’Evine et exilée à la prison centrale de Semnan le 9 mars 2021. Elle est actuellement détenue dans le quartier général de la prison de Semnan, où elle n’a pas accès à ses effets personnels.

Sa détention dans le quartier général est en violation du principe de séparation des délits.

Les conditions sanitaires dans le quartier général de la prison de Semnan sont déplorables. Malgré l’apparition généralisée du coronavirus dans les prisons, tout le monde utilise les mêmes savates. Les autorités pénitentiaires ne fournissent pas de détergents ou de désinfectants aux détenues.

Maryam Akbari Monfared a trois filles et purge sa 12e année de prison. Elle a été arrêtée le 31 décembre 2009, après le formidable soulèvement du 27 décembre de la même année qui a ébranlé les piliers du régime. En juin 2010, le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée pour « guerre contre Dieu » à 15 ans de prison en raison de son « appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) », une accusation que Mme Akbari n’a jamais acceptée. Elle est en prison sans un seul jour d’autorisation de sortie depuis le jour de son arrestation. Elle souffre d’un dysfonctionnement de la thyroïde et de rhumatismes articulaires.

La sœur et le frère de Maryam Akbari ont été exécutés lors du massacre des prisonniers politiques à l’été 1988. Deux autres de ses frères ont été exécutés lors des exécutions de masse du début des années 1980.

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