Selon les statistiques recueillies par l’Iran Human Rights Monitor, au moins 31 prisonniers ont été exécutés sur des accusations de drogue, 34 ont été pendus pour meurtre, quatre pour viol et deux autres pour vol à main armée. Quatre femmes figurent parmi les personnes exécutées.
Les autorités iraniennes ont également procédé à l’exécution d’un homme en public dans la province de Fars, après une interruption des exécutions publiques pendant deux ans.
L’Iran détient le record du monde du nombre d’exécutions par habitant. C’est également le pays qui exécute le plus de femmes au monde. Les exécutions ont lieu à l’issue de procès manifestement inéquitables.
La plupart des femmes exécutées en Iran sont elles-mêmes victimes de violences domestiques et commettent un meurtre en état de légitime défense.
Le nombre réel d’exécutions, et en particulier d’exécutions de femmes, est plus élevé car la plupart des exécutions ont lieu en secret.
Le régime iranien a intensifié le prononcé et l’exécution des peines de mort depuis l’arrivée d’Ebrahim Raïssi à la présidence du régime.
Il a intensifié la répression pour étouffer la société, furieuse de la flambée des prix et de la propagation de la faim et de la pauvreté.
Le sombre bilan des exécutions en Iran
Iran HRM a enregistré plus de 350 exécutions en huit mois après l’arrivée d’Ebrahim Raïssi à la tête du régime, soit une augmentation de 25 % par rapport à l’année dernière.
L’augmentation des exécutions a commencé après l’arrivée d’Ebrahim Raisi à la présidence l’année dernière et la nomination par le Guide suprême d’un ancien ministre du renseignement, Gholamhossein Mohseni Ejei, à la tête du pouvoir judiciaire le 1er juillet 2021.
Gholamhossein Mohseni Ejei, un violateur des droits humains très connu, possède un sombre passé en matière de répression des manifestations pacifiques, de fabrication d’affaires contre des militants politiques, des défenseurs des droits humains, et s’est « illustré » en matière d’exécutions en Iran.
Au moins 554 condamnations à mort ont été exécutées en plus d’un an depuis son entrée en fonction.
Réactions internationales à l’effroyable vague d’exécutions en Iran
Dans un rapport publié le 24 mai, Amnesty International a relevé le bilan choquant du régime iranien en matière d’exécution des peines capitales. Amnesty International a déclaré que l’Iran a exécuté au moins 314 personnes (contre au moins 246 en 2020), leur plus grand nombre d’exécutions depuis 2017, inversant les baisses d’une année sur l’autre depuis lors. Selon le rapport d’Amnesty International, 14 femmes figuraient parmi les personnes exécutées en Iran en 2021. Le rapport indique que le nombre mondial d’exécutions en 2021 a augmenté d’environ 20 % par rapport à l’année précédente.
Selon un rapport du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, présenté le 21 juin, l’Iran a exécuté plus de 100 personnes au cours des trois premiers mois de 2022, poursuivant une tendance à la hausse inquiétante.
S’exprimant devant le Conseil des droits humains de l’ONU à Genève, Nada Al-Nashif, chef adjoint des droits humains de l’ONU, a présenté le dernier compte-rendu de Guterres sur l’Iran, déplorant que les exécutions dans le pays soient en hausse.
Le Centre Abdorrahman Boroumand pour les droits humains en Iran et Amnesty International ont déclaré le 27 juillet que les autorités iraniennes s’étaient lancées dans une série d’exécutions, tuant au moins 251 personnes entre le 1er janvier et le 30 juin 2022.
Les organisations ont averti que si les exécutions se poursuivent à ce rythme effrayant, elles dépasseront bientôt le total de 314 exécutions enregistrées pour l’ensemble de l’année 2021.
Iran Human Rights Monitor appelle les Nations unies et toutes les autorités chargées des droits humains, ainsi que l’Union européenne et ses États membres, à condamner les exécutions en Iran et à prendre des mesures immédiates pour sauver la vie des milliers de prisonniers iraniens condamnés à mort. Il demande également que le dossier des violations systématiques des droits humains par le régime soit transmis au Conseil de sécurité et que le régime soit traduit en justice pour quatre décennies de crimes contre l’humanité.
Source : Iran HRM7 CSDHI
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