samedi 10 décembre 2022

En cette Journée des droits de l’Homme, un appel à l’action pour sauver des vies en Iran

 Le régime utilise ouvertement la violence sexuelle contre les femmes qu’il arrête. Nous avons récemment reçu une information selon laquelle une jeune étudiante activiste a été arrêtée dans la rue. Elle a été jetée dans le fourgon des forces de sécurité de l’État. Les agents de sécurité lui ont attaché les mains et les pieds à la voiture. Ils l’ont violée dès son arrestation, avant d’arriver à la prison. Armita Abbasi a subi de nombreux viols collectifs. Et, bien sûr, les agressions sexuelles ne sont pas limitées aux femmes.

Et ce ne sont là que quelques informations divulguées aux médias d’innombrables autres commis secrètement sans que personne ne le sache. Les gouvernements démocratiques doivent s’opposer à une telle barbarie.

Les méthodes utilisées par les forces de sécurité dans les rues pour arrêter les manifestants et réprimer les protestations sont toutes, sans exception, des violations du droit international.

Ils attaquent les lycées et brutalisent les jeunes étudiants qui arrachent les photos de Khomeini et de Khamenei de leurs manuels scolaires. Dans des dizaines de cas, ces attaques ont entraîné la mort de jeunes filles. 

Les disparitions forcées et les enlèvements de jeunes femmes et de jeunes hommes à leur domicile et dans leurs dortoirs sont courants.

Victimes de coups de matraque – dans le sens des aiguilles d’une montre, en partant du haut à gauche, Sarina Saedi, Sarina Esmailzadeh, Nika Shakarami, Setareh Tajik, Pegah Ghavasieh, Arnika Qaem Maghami, Mahsa Amini, Nasrin Qaderi, Sadaf Movahhedi, Maria Ghavasieh, Negin Abdolmaleki, Mahak Hashemi, Farzaneh Kazemi, Marzieh Ziari.
Victimes de coups de matraque – dans le sens des aiguilles d’une montre, en partant du haut à gauche, Sarina Saedi, Sarina Esmailzadeh, Nika Shakarami, Setareh Tajik, Pegah Ghavasieh, Arnika Qaem Maghami, Mahsa Amini, Nasrin Qaderi, Sadaf Movahhedi, Maria Ghavasieh, Negin Abdolmaleki, Mahak Hashemi, Farzaneh Kazemi, Marzieh Ziari.

Ils utilisent des armes dites non létales, comme des matraques et des pistolets à plomb, avec une telle brutalité qu’ils tuent les manifestants sans défense. Au moins 15 femmes figurent parmi les 40 personnes tuées par des matraques. Des dizaines de personnes sont mortes après avoir été touchées à bout portant par des fusils à plomb. Des centaines de personnes ont perdu leurs yeux après avoir reçu des balles dans les yeux.

Des nouvelles indiquent que les forces de sécurité tirent délibérément sur les femmes au visage, à la poitrine et aux parties génitales.

Les prétendues forces de sécurité du régime attaquent les jeunes femmes et les jeunes hommes dans les rues et les battent à mort. Ils tirent sans discernement sur les maisons et les voitures des gens, aveuglant des enfants et tuant des femmes qui ne participaient même pas aux manifestations.

Ils volent les corps des morts, les enterrent secrètement dans des endroits reculés et recouvrent leurs tombes de béton pour cacher les preuves de leurs atrocités ou reçoivent des sommes exorbitantes de leurs familles pour leur rendre le corps. Même lorsqu’ils rendent les corps, ils ne laissent pas les familles organiser une cérémonie de deuil.  

Aveuglés par les tirs aveugles - de gauche à droite : Niloufar Aghaii, Ghazal Ranjkesh, Bita Kiani.
Aveuglés par les tirs aveugles – de gauche à droite : Niloufar Aghaii, Ghazal Ranjkesh, Bita Kiani.

Pour dire les choses simplement, le régime clérical a pratiquement légalisé toutes les violations des droits humains fondamentaux et du droit international et les pratique couramment et largement dans tout le pays. En l’absence de mesures concrètes pour mettre fin à ces atrocités, le régime a poursuivi ses méthodes inhumaines au cours des 43 dernières années. Comme si l’Iran était un ghetto où les nazis sont libres de tirer à volonté.

Le régime a exécuté un jeune homme pour avoir blessé un agent du Bassidji pendant les manifestations. Pourtant, il n’a pas poursuivi un seul individu pour avoir tué l’un des 700 manifestants au moins ou les personnes violées et torturées à mort dans les prisons.

Le régime iranien a perpétué ces crimes contre l’humanité en Iran en toute impunité au cours des quatre dernières décennies. Il a ouvertement déclaré qu’il ne coopérerait pas avec la mission internationale indépendante d’établissement des faits, comme l’a adopté le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies lors d’une session spéciale le 24 novembre.

De la même manière que le monde démocratique est uni pour soutenir l’Ukraine contre l’invasion russe, il doit agir contre le régime maléfique de l’Iran qui constitue une menace pour la paix et la sécurité mondiales.

Il n’est plus justifiable de négocier avec un régime qui tue des enfants. Il n’est plus justifié de traiter et d’avoir des relations avec un régime qui torture de jeunes manifestants en prison.

Le monde démocratique doit prendre une position ferme contre le régime maléfique et médiéval des mollahs en Iran. La communauté internationale doit se ranger du côté du peuple iranien et de son désir d’une république libre et démocratique qui respecte tous ses droits humains. Elle doit reconnaître le droit du peuple iranien à se défendre face à un régime aussi impitoyable et inhumain.

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit réactiver ses résolutions sur l’Iran. Il doit également mettre en place un tribunal international où Khamenei, Raisi et le reste des responsables du régime seront traduits en justice et devront rendre des comptes.

Les gouvernements démocratiques doivent rappeler leurs ambassadeurs d’Iran, fermer les ambassades du régime dans leur propre pays et expulser leurs diplomates et leurs agents de leur sol. Ils doivent inscrire le Corps des gardiens de la révolution islamique dans son intégralité sur la liste noire des entités terroristes.

En cette Journée des droits de l’Homme, le peuple iranien, et en particulier les femmes courageuses d’Iran, attendent du monde qu’il respecte ses valeurs démocratiques et prenne des mesures significatives.

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