lundi 15 mai 2023

Expulsions et arrestations injustes : La lutte des enseignants face à la répression du régime clérical

 Le régime clérical exerce une pression accrue sur les enseignants par le biais d’arrestations, de convocations et d’expulsions. Le département de la sécurité et la commission des violations administratives du ministère de l’éducation se sont pratiquement transformés en bras armés des forces de sécurité au cours de l’année écoulée. Ils ont concentré tous leurs efforts sur l’établissement de dossiers sans fondement pour les enseignants militants afin de réprimer leurs protestations.

Le Conseil de coordination des associations d’enseignants a annoncé que la Commission des violations du ministère de l’éducation de la province de Gilan avait expulsé Mme Fariba Anami, une enseignante courageuse et respectée d’Anzali, sur la base d’un ordre injuste et oppressif.

Fariba Anami enseigne dans les lycées de Gilan et d’Anzali depuis plus de 25 ans. Elle fait partie des centaines d’enseignants militants qui n’ont eu de cesse de faire valoir leurs droits professionnels.

Actuellement, au moins 16 enseignants épris de liberté sont incarcérés dans différentes prisons. Ces enseignants sont notamment accusés d’avoir rencontré les familles des personnes tuées lors des récentes manifestations et d’avoir diffusé sur les médias sociaux des contenus en solidarité avec les manifestations.

Mme Farzaneh Nazeranpour, enseignante résidente à Téhéran, fait partie des enseignants emprisonnés. À la mi-mars, elle a été condamnée à dix mois de prison par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran pour “propagande contre l’État” et “perturbation de l’opinion publique”. Après que la Cour de révision a confirmé la sentence, elle a été transférée à la prison d’Evine le 2 mai 2023.

Outre Farzaneh Nazeranpuor, deux autres enseignantes, Atekeh Rajabi et Fatemeh Tadrisi, ont été arrêtées et emprisonnées le 9 mai 2023. Atekeh Rajabi est actuellement en grève de la faim.

En outre, le tribunal public et révolutionnaire d’Ahvaz a mis en accusation onze enseignants de la province de Khouzestan. L’avocat de la défense de ces enseignants a déclaré que les charges retenues contre eux comprennent “l’appartenance à des groupes visant à porter atteinte à la sécurité nationale” et “des activités de propagande contre le système de la République islamique”. Kowkab Badaghi et Zahra Bakhtiyari, deux enseignantes, font partie des enseignants du Khouzestan qui ont été inculpés.

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