samedi 28 octobre 2023

Une réunion au Sénat italien dénonce le régime iranien pour son terrorisme et sa désinformation

 Le jeudi 19 octobre, une conférence intitulée « Iran : un an après le soulèvement, le régime continue de propager la désinformation » s’est tenue au Sénat italien. Présidée par le sénateur Giulio Maria Terzi, président de la commission des relations avec l’Union européenne au Sénat italien, la session a fourni une plate-forme aux éminents participants.

Parmi les personnalités qui ont contribué au débat figuraient Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidentielle colombienne ; M. Emanuele Pozzolo, membre de la Commission des Affaires étrangères du Parlement italien ; Mme Elisabetta Zamparutti, ancienne parlementaire et co-fondatrice de Hands Off Cain ; et M. Antonio Stango, Président de la Fédération italienne des droits de l’homme.

Au début de la session, le sénateur Giulio Terzi a annoncé que le prix Sakharov 2023 serait décerné à Mahsa Amini, en l’honneur de toutes les femmes iraniennes qui ont défendu la liberté. Il a souligné que cette reconnaissance a été rendue possible grâce à l’initiative des représentants du Parlement européen.

Le sénateur Terzi a ensuite évoqué les efforts continus du régime iranien pour discréditer la légitimité de la résistance iranienne. Il a souligné l’appareil responsable de la propagation de la désinformation et de la propagande, utilisé depuis des années pour réprimer la dissidence et ternir l’image de la résistance iranienne, tant au niveau national qu’à l’étranger. Cet appareil, bien qu’il ait une composante militaire, a ciblé de manière agressive les opposants politiques du régime à l’échelle mondiale. Le sénateur Terzi a cité des cas spécifiques d’attaques et d’assassinats contre des membres de la Résistance iranienne dans des villes européennes.

Il a également souligné la stratégie du régime consistant à promouvoir la désinformation et à exercer une influence dans divers parlements, y compris le Parlement italien, ainsi que sa capacité à tromper les individus au moyen de sources d’information douteuses. Malgré des victoires judiciaires répétées et des succès dans des affaires de diffamation au cours des 17 dernières années, l’ombre de fausses accusations continue d’affecter ceux qui admirent les actions extraordinaires de l’Organisation des Moudjahiddines-e Khalq (MEK/OMPI) et du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI)).

Ingrid Betancourt, ancienne sénatrice colombienne et ancienne otage, a souligné l’importance de discuter du régime iranien et de ses implications sur les conflits mondiaux. Elle a souligné que le régime joue un rôle important dans la progression du terrorisme à l’échelle internationale, avec un accent particulier sur le récent conflit au Moyen-Orient.

Partageant son lien personnel avec cette question en tant qu’otage détenu pendant six ans, Mme Betancourt a expliqué comment elle a fait la connaissance de l’OMPI. Cependant, elle a également souligné que le régime iranien avait diffusé de fausses accusations à l’encontre de l’organisation, les qualifiant de terroristes.

Mme Betancourt s’est ensuite penchée sur la campagne de désinformation du régime iranien et sur « l’Initiative des experts iraniens » financée par Téhéran pour tromper le public et les gouvernements en promouvant les programmes du régime iranien et accablant la Résistance iranienne.

L’ancienne sénatrice colombienne a souligné l’importance de scruter l’information et de ne pas se laisser prendre aux campagnes de désinformation orchestrées par Téhéran. Elle a également mis en garde contre une alliance croissante de dictateurs à travers le monde, qui constitue une menace importante pour la liberté, la démocratie et les droits de l’homme dans le monde.

Lors de cette séance, M. Emanuele Pozzolo, membre de la commission des affaires étrangères du Parlement italien, a mentionné les efforts du régime iranien pour diffuser la desinformations contre l’OMPI en Italie et dans les pays occidentaux. Il a souligné que ceux qui sont actuellement en charge de la politique iranienne ont une peur absolue et exclusive de l’organisation.

Le parlementaire italien s’est demandé pourquoi certaines personnes, en particulier celles qui occupent des fonctions publiques ou ont la responsabilité de rester informées, ne reconnaissent pas la tromperie du régime iranien. Il a souligné l’importance de reconnaître le rôle de Téhéran en tant que principal État soutenant le terrorisme et ses tentatives d’exercer une influence sur les groupes terroristes internationaux, même sur les extrémistes sunnites.

M. Pozzolo a appelé les parlements, y compris le Parlement européen, à tirer la sonnette d’alarme et à rester vigilants quant aux intentions de l’Iran. Il est vital que chacun ouvre les yeux sur ce que l’Iran représente et proclame aujourd’hui, a souligné M. Pozzolo.

Mme Elisabetta Zamparutti, co-fondatrice de Hands Off Cain, a souligné les défis historiques auxquels l’OMPI a été confrontée lorsqu’elle a été classée parmi les organisations terroristes. Notant le retrait réussi de l’OMPI de diverses listes de terrorisme, Mme Zamparutti a souligné que l’OMPI incarne un mouvement moderne et progressiste. Le respect des droits de l’homme sous la direction de la présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi contraste avec le régime théocratique iranien.

Mme Zamparutti a exprimé ses inquiétudes quant à la répression de Téhéran contre ses propres citoyens, illustrées par le nombre alarmant d’exécutions. Elle a également appelé à des initiatives pour lutter contre la désinformation et promouvoir une perspective véridique sur la Résistance iranienne. Elle a souligné la nécessité de discussions et de débats parlementaires sur cette question dans le cadre d’une recherche pacifique de la vérité.

En conclusion, elle a souligné que le prix Nobel de la paix décerné à Narges Mohammadi, un militant iranien des droits de l’homme, témoigne d’une approche radicalement différente de celle des idéologies du régime iranien. Mme Zamparutti a exprimé sa ferme conviction que le soutien à l’OMPI et au CNRI est crucial pour renverser le régime iranien.

M. Antonio Stango, président de la Fédération italienne des droits de l’homme, a exprimé ses inquiétudes quant à la tendance de nombreux gouvernements démocratiques à tomber dans le piège de la désinformation du régime iranien. Il a rappelé un moment charnière survenu il y a plus de 20 ans, lorsque les autorités françaises ont pris pour cible la Résistance iranienne, dirigée par Maryam Radjavi, dans le cadre d’une opération antiterroriste qui s’est ensuite révélée sans fondement. M. Stango a souligné qu’il était essentiel que des gouvernements comme la France reconnaissent leurs erreurs et présentent des excuses pour ces actions injustes, d’autant plus que des incidents similaires se sont produits à plusieurs reprises.

M. Stango a également soulevé des questions sur les relations entre divers pays et ambassades iraniennes qui semblent impliquées dans des activités de soutien au terrorisme. Il a souligné l’importance de comprendre la perspective de la Résistance iranienne, telle que décrite dans un plan en dix points présenté par Mme Maryam Radjavi, qui promeut des valeurs telles qu’un gouvernement laïc, la séparation de la religion de l’État, l’égalité des chances, l’égalité des sexes et l’abolition de la peine de mort et de la torture.

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