jeudi 19 octobre 2023

Féminicide en Iran : le sort de Razieh Hassanvand et Trotskeh Abdollahzadeh

 Un gardien de la révolution a abattu sa sœur à Aleshtar, dans le nord de la province de Lorestan. Razieh Hassanvand, 20 ans, était mère d’un enfant.

Razieh Hassanvand avait été mariée de force lorsqu’elle était enfant. Après plusieurs années, elle a divorcé de son cousin malgré l’opposition de sa famille. Aujourd’hui, le frère de ce dernier, Bahman, voulait qu’elle épouse quelqu’un de son choix.  Razieh a perdu la vie le jeudi 12 octobre 2023, après plusieurs jours d’hospitalisation.

Dans un autre horrible incident de crime d’honneur, Trotskeh Abdollahzadeh, 21 ans, mère de deux enfants, a été brutalisée et pendue par son père, son beau-père et son mari.

Trotskeh Abdollahzadeh vivait à Piranchahr, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental. Trotskeh avait été mariée de force à un âge précoce. Elle a eu son premier enfant à l’âge de 13 ans.

Son père, son beau-père et son mari lui ont attaché les mains et les pieds et l’ont tellement battue que ses bras, ses jambes, sa tête, son cou et même son visage ont été fracturés. Ils l’ont ensuite pendue.

Son père a accepté la responsabilité de son meurtre.

Les crimes d’honneur sont sanctionnés et institutionnalisés par les lois du régime clérical iranien.

Selon les lois misogynes du régime clérical, le père est propriétaire du sang de ses enfants. Si un père tue sa fille, il n’est pas exécuté pour meurtre. Au lieu de cela, il est condamné à une brève peine de prison avant d’être libéré.

C’est ce qui s’est passé dans le cas de Romina Ashrafi, dont le père a été condamné à une peine de deux ans, avant d’être libéré sous caution.

L’incapacité du régime iranien à criminaliser la violence domestique et la violence à l’égard des femmes a conduit à la propagation du féminicide, des crimes d’honneur et du meurtre d’enfants innocents par leur père, leur mari et d’autres membres masculins de la famille.

Le comité des femmes du NCRI demande au rapporteur spécial des Nations unies sur la violence à l’égard des femmes d’enquêter sur ces affaires et de tenir le régime pour responsable de son incapacité à protéger les femmes sans défense.

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