mardi 24 octobre 2023

L’adolescente iranienne Armita Geravand est en état de mort cérébrale

 Une adolescente iranienne, Armita Geravand, tombée dans le coma au début du mois à la suite d’une rencontre présumée avec des policiers pour avoir enfreint la loi sur le hijab, serait en état de « mort cérébrale », ont rapporté dimanche les médias d’État iraniens.

Des groupes de droite tels que le groupe kurdo-iranien Hengaw ont été les premiers à rendre publique l’hospitalisation d’Armita Geravand, en publiant sur les réseaux sociaux des photos de la jeune fille de 16 ans qui la montrent inconsciente, avec un tube respiratoire et un bandage sur la tête, visiblement sous assistance respiratoire. Reuters n’a pas pu vérifier ces photos.

« Le suivi de l’état de santé d’Armita Geravand indique que son état de mort cérébrale semble certain malgré les efforts du personnel médical », ont indiqué les médias d’État.

Les défenseurs des droits de l’homme craignent qu’Armita Geravand ne subisse le même sort que Mahsa Amini, dont la mort en détention par la police des mœurs iranienne l’année dernière a déclenché des mois de manifestations antigouvernementales dans tout le pays, ce qui a constitué l’un des défis les plus audacieux lancés aux dirigeants religieux de l’Iran.

L’Iran a nié qu’Armita Geravand ait été blessé lors d’une confrontation le 1er octobre avec des agents chargés de faire respecter le code vestimentaire islamique obligatoire dans le métro de Téhéran.

Le régime théocratique iranien impose des restrictions vestimentaires aux femmes depuis qu’une révolution populaire a déposé le Shah, laïc et soutenu par l’Occident, en 1979. La loi impose aux femmes de se couvrir les cheveux et de porter des vêtements longs et amples.

Les contrevenantes s’exposent à des réprimandes publiques, à des amendes ou à l’arrestation. Défiant le code vestimentaire islamique strict, de plus en plus de femmes apparaissent non voilées dans des lieux publics tels que des centres commerciaux, des restaurants et des magasins à travers le pays depuis la mort de Mahsa Amini.

Source : VOA/ CSDHI 

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