vendredi 29 décembre 2023

Des prisonnières politiques protestent contre l’entrée des autorités judiciaires dans le quartier des femmes de la prison d’Evine

 Les prisonnières battues, leurs communications restreintes et des menaces d’exil interne et de nouvelles inculpations

Le mercredi 27 décembre 2023, Ali Al-Qasimehr, chef du département de la justice de Téhéran et ancien procureur de Téhéran, accompagné de deux juges notoires – Iman Afshari et Mohammad Reza Amouzad – ainsi que de plusieurs autorités pénitentiaires, interrogateurs et tortionnaires, s’est rendu dans le quartier des femmes de la prison d’Evine à Téhéran. Iman Afshari, juge notoire, a condamné de nombreuses prisonnières politiques à de lourdes peines de prison et à des châtiments comme le fouet.

Plusieurs détenues ont protesté contre leurs peines et leur maintien en détention sans procès. Elles ont scandé des slogans contre le régime des mollahs et se sont opposées à la présence des autorités pénales dans le quartier des femmes.

Après quoi, les gardiens de prison sont entrés de force dans le quartier, ont violemment agressé les prisonnières et ont escorté les autorités judiciaires à l’extérieur. L’administration pénitentiaire a coupé les lignes téléphoniques des prisonnières politiques et les a menacées de porter de nouvelles accusations contre elles. Elle a menacé les prisonnières d’un exil intérieur vers des lieux éloignés, y compris dans la province déshéritée du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est de l’Iran.

Certaines des partisanes de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), qui font partie des prisonnières politiques du quartier des femmes de la prison d’Evine, sont  :

  1. 1. Soudabeh Fakharzadeh : Arrêtée le 11 mars 2023 et condamnée à cinq ans de prison par Iman Afshari.
  2. 2. Shiva Esmaili : Arrêtée le 11 mars 2023. Le mollah Iman Afshari l’a condamnée à 10 ans de prison. Mme Esmaili souffre d’un cancer. Son fils, Mehdi Vafa’i, est également emprisonné pour avoir soutenu l’OMPI/MEK.
  3. 3. Zeinab Hamrang : Arrêtée le 11 mars 2023, Iman Afshari l’a condamnée à cinq ans de prison.
  4. 4. Fereshteh Nouri : Arrêtée le 3 juillet 2023 et condamnée à cinq ans de prison.
  5. 5. Azar Mousazadeh Karvandi : Arrêtée le 30 juillet 2023 et condamnée à cinq ans de prison.
  6. 6. Zahra Safa’i : Arrêtée le 12 septembre 2023 et condamnée à cinq ans de prison. Elle souffre d’une maladie cardiaque. Mme Safa’i est la fille de Haj Hassan Ali Safa’i, prisonnier politique sous le chah, exécuté par le régime clérical en 1981. Sa sœur se trouve à la cité d’Achraf-3 en Albanie.
  7. 7. Maryam Banou Nassiri : Arrêtée en avril 2023 et condamnée à trois ans et sept mois de prison.
  8. 8. Arghavan Fallahi : Arrêtée le 3 novembre 2022, elle est détenue depuis sans avoir été jugée. Elle a été arrêtée en même temps que son père et son frère, qui sont également emprisonnés à Evine.
  9. 9. Parvin Mir-Asan : Arrêtée le 3 novembre 2022, mais n’a pas encore été jugée.
  10. 10. Marzieh Farsi : Arrêtée le 21 août 2023, elle doit être jugée pour “sédition”. Elle est atteinte d’un cancer. Son frère, Hassan Farsi, a été exécuté lors du massacre des prisonniers politiques de 1988. Un autre de ses frères et deux de ses sœurs sont à la cité d’Achraf-3.
  11. 11. Forough Taghipour : Arrêtée en septembre 2023, elle doit être jugée sur la base d’une accusation fabriquée de “sédition”. Son père et sa sœur sont à Achaf-3.
  12. 12. Nassim Gholami Fard : Arrêtée en septembre 2023, elle doit être jugée sur la base d’une accusation fabriquée de “sédition”, passible de la peine de mort ou de lourdes peines.
  13. 13. Elham Fouladi : Arrêtée le 12 décembre 2023, elle n’a pas encore été jugée. Son frère, Manouchehr Fouladi, a été tué par le régime au cours de l’opération Lumière éternelle de l’OMPI à l’été 1988.

La commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) appelle le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, son Haut-Commissaire, son rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran, sa rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes et les filles, et toutes les autorités qui défendent les droits humains et les droits des femmes, à condamner fermement la brutalité du régime misogyne des mollahs, en particulier à l’encontre les prisonnières politiques. La commission des Femmes du CNRI demande instamment à la mission internationale d’enquête de l’ONU sur l’Iran de visiter les prisons du pays et de parler avec les prisonnières.

Source: CNRI Femmes : Commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 29 décembre 2023

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