Les Baloutches, une minorité ethnique et religieuse majoritairement musulmane sunnite résidant principalement dans la province iranienne de Sistan Baloutchistan, ont fait face à une répression systématique, des arrestations massives, des exécutions généralisées et des disparitions forcées au cours des trois dernières années. Par exemple, en mars 2025, au moins 20 jeunes baloutches ont été arrêtés par les forces de police à Zahedan et transférés dans un lieu non divulgué. Des rapports des Nations Unies (ONU) et d’organisations de défense des droits de l’homme, dont le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), ont soulevé des préoccupations au sujet d’« opérations de disparition forcée » visant les minorités ethniques, y compris les Baloutches. Les Baloutches sont fréquemment confrontés à des arrestations arbitraires, à la torture et à des procès inéquitables, ce qui entraîne souvent leur transfert vers des lieux inconnus et le risque d’être exécutés.
Chapitre 1 : Une marée de sang – Statistiques choquantes sur les exécutions
Au cours des trois dernières années, les exécutions d’individus baloutches ont augmenté à un rythme sans précédent. Bien qu’ils ne représentent qu’environ 5 % de la population iranienne, les baloutches sont responsables de 11 à 20 % des exécutions. La vague d’exécutions, visant particulièrement les jeunes manifestants baloutches, s’est intensifiée depuis 2022.
Statistiques d’exécution pour 2023
En 2023, au moins 184 prisonniers baloutches ont été exécutés dans 26 villes iraniennes. Parmi ceux-ci, 54 ont été exécutés dans la prison centrale de Zahedan et 31 dans la prison de Birjand. Au moins quatre femmes baloutches faisaient partie des personnes exécutées.
Amnesty International a rapporté que l’Iran avait exécuté 853 personnes en 2023, soit le nombre le plus élevé depuis huit ans, dont 138 Baloutches, soulignant la pression disproportionnée exercée sur cette minorité.
De nombreuses exécutions ont eu lieu pour des motifs liés à la drogue ou à la sécurité, souvent après des procès inéquitables. Les rapports indiquent que la torture, l’isolement prolongé et les aveux forcés faisaient partie intégrante du processus judiciaire.
En 2022, sur une période de 120 jours, au moins 81 prisonniers baloutches ont été exécutés sur des charges fabriquées, ce qui reflète un pic important d’exécutions dans un court laps de temps.
En février 2021, l’ONU a signalé qu’au moins 21 prisonniers baloutches ont été exécutés entre décembre 2020 et février 2021 dans les prisons de Zahedan, Mashhad et Isfahan, dont beaucoup ont été condamnés pour des accusations liées à la drogue ou à la sécurité nationale.
Statistiques d’exécution (2022-2024)
Exemples d’exécutions de personnes baloutches :
- Abdolghaffar Barahoui, Parviz Dastkala et Abdolsamad Gorgij : Exécuté à Mashhad en mai 2025.
- Rostam Zeinoldini : Exécuté dans la prison de Zahedan sur des charges politiques (appartenance présumée à Jaish al-Adl).
- Shoaib Mirbalochzehi Rigi : Un manifestant de 18 ans exécuté après des tortures et des aveux forcés.
- Mansour et Nezamoldin Hout : Deux jeunes manifestants baloutches soumis à des procès inéquitables et exécutés à Chabahar.
- Deux frères et un père de neuf enfants : exécutés à Mashhad; les noms sont vérifiés dans des rapports locaux.
- Quatre femmes baloutches : exécutées dans les prisons de Zahedan et Birjand en 2023.
Chapitre 2 : Les exécutions sous torture – injustes, rapides et clandestines
Les arrestations sans mandat, la torture, les aveux forcés, le refus d’un avocat indépendant et les exécutions secrètes caractérisent les procédures judiciaires visant les prisonniers baloutches. De nombreux accusés sont maintenus en isolement pendant des mois sans avoir accès à leur famille ou à un avocat, et leurs procès ne durent souvent que quelques minutes.
Les informations, y compris ceux de UN News, mettent en lumière de graves violations des droits humains contre les prisonniers baloutches, notamment :
- Procès inéquitables et manque d’accès à une représentation juridique adéquate.
- Recours à la torture et à des méthodes inhumaines, comme l’isolement cellulaire prolongé.
- Exécutions secrètes non rapportées par les médias officiels.
Nombre de ces exécutions violent les normes internationales en matière de droits humains, notamment le droit à un avocat et à un procès équitable.
Chapitre 3 : Blessures durables – Vendredi sanglant à Zahedan
Le 30 septembre 2022, les forces de sécurité iraniennes ont ouvert le feu sur des fidèles lors de la prière du vendredi à Zahedan, tuant des dizaines. Cet événement, connu sous le nom de « Bloody Friday in Zahedan », a été suivi de coupures d’Internet et de menaces contre des chefs religieux alors que le gouvernement cherchait à étouffer la vérité. Toutefois, des déclarations de Molavi Abdulhamid et des rapports d’organisations comme Amnesty International ont révélé l’incident.
Chapitre 4 : Koulbars et transporteurs de carburant – Vivre dans l’ombre des balles
Dans les régions frontalières de Sistan Baloutchistan, le koulbari (portage transfrontalier) et le transport de carburant comptent parmi les rares sources de revenus. Cependant, ces activités se terminent souvent par des morts à cause de tirs aveugles par les forces militaires. En 2024, au moins neuf transporteurs de carburant baloutches ont été tués aux frontières. Les forces de sécurité ont tiré sans avertissement, et il n’existe aucun mécanisme pour tenir les auteurs responsables.
Chapitre 5 : Les enfants et les jeunes – Une génération à risque
En 2024, au moins un adolescent baloutche (de moins de 18 ans) a été exécuté. En outre, de nombreux jeunes manifestants sont toujours détenus et soumis à la torture et à la coercition pour obtenir des aveux fabriqués. L’Iran reste l’un des rares pays qui continue d’exécuter des mineurs.
Conclusion et appel à une action urgente
Les exécutions généralisées, la torture, les procès inéquitables et les suppressions de rue brossent un tableau clair de la discrimination structurelle et de la violence d’État contre les Baloutches.
Nous exhortons la communauté internationale à :
- Lancer des enquêtes indépendantes sur l’incident du « Bloody Friday » à Zahedan.
- Arrêter immédiatement les exécutions, en particulier de manifestants baloutches.
- Assurer aux prisonniers baloutches l’accès à des conseils juridiques indépendants et à des procès équitables.
- Créer un organe international de surveillance chargé de surveiller la situation des droits de l’homme dans les régions habitées par les baloutches.
Cette traduction maintient le ton, la précision et l’urgence du rapport tout en veillant à ce qu’il soit adapté au public mondial des droits de la personne. Faites-moi savoir si vous avez besoin d’autres améliorations ou d’un formatage supplémentaire pour des plates-formes spécifiques.


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire