Le site web d'État Khabar Online a rapporté samedi 1er novembre que les données officielles indiquaient une « détérioration de la situation » en Iran, notant que l'inflation des biens de consommation essentiels tels que les aliments et les boissons est beaucoup plus élevée que l'inflation générale des autres biens et services.
Le rapport souligne « l’ampleur croissante de la pauvreté », indiquant que si le centre de recherche parlementaire du régime avait précédemment signalé que 30 % de la population vivait dans la pauvreté, de nouvelles estimations montrent que le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est passé à 36 %.
Dans ce contexte, Rahmatollah Norouzi, député représentant Aliabad-e-Katul, a déclaré samedi : « Aujourd'hui, si un travailleur ou un employé vivant dans une maison louée gagne 45 millions de tomans (450 millions de rials / environ 392 dollars), cela signifie qu'il vit en dessous du seuil de pauvreté. »
Auparavant, certains syndicats officiels avaient estimé le coût de la vie en Iran à environ 50 millions de tomans (500 millions de rials / environ 435 dollars).
Fatemeh Mohajerani, porte-parole du gouvernement de Pezeshkian, a déclaré le 21 octobre que le seuil de pauvreté en 2024 était estimé à 6 128 739 tomans (61 287 390 rials, soit environ 54 dollars) par personne. Ses propos ont suscité de vives critiques, d'autant plus que Mohammad Reza Tajik, membre du Conseil suprême du travail, avait indiqué à l'agence de presse officielle Tasnim, le 19 février 2025, que la commission des salaires du Conseil avait fixé le panier de subsistance mensuel des travailleurs à 23,4 millions de tomans (234 millions de rials, soit environ 204 dollars).
Actuellement, le salaire mensuel de base des travailleurs couverts par la loi du travail est inférieur à 11 millions de tomans (110 millions de rials / environ 96 dollars), et avec les avantages sociaux compris, environ 15 millions de tomans (150 millions de rials / environ 130 dollars).
Khabar Online a également évoqué la « crise alimentaire » actuelle, ajoutant que compte tenu de la forte inflation actuelle, « la gravité de la faim et le nombre de personnes affamées sont susceptibles d’augmenter dans les années à venir ».
À cet égard, Morteza Afghah, économiste et membre du corps professoral de l'université d'Ahvaz, a exprimé son inquiétude face à la situation actuelle, déclarant à Khabar Online qu'il considérait cette crise comme « le résultat des politiques économiques de droite » que certains continuent de recommander au gouvernement.
Selon lui, le résultat de ces politiques et de ce « gouffre de pauvreté » est que des centaines de milliers de personnes n'ont pas les moyens de se procurer même les aliments de base dont elles ont besoin.
Afghah a averti que si le gouvernement ne supprime pas les dépenses inutiles et ne réforme pas le système fiscal « afin que les riches supportent la charge fiscale », et qu'il continue au contraire « à piller les moyens de subsistance de la population », la situation ne fera qu'empirer.
Selon les estimations du ministère iranien de la Santé, au moins 10 000 personnes meurent chaque année d’une carence en acides gras oméga-3, 10 000 autres d’une consommation insuffisante de fruits et légumes, et environ 25 000 autres encore en raison d’un manque de céréales complètes et de pain dans leur alimentation.
Entre 50 % et 70 % de la population iranienne souffre également d'une carence en vitamine D — une crise qui entraîne directement un affaiblissement du système immunitaire et une augmentation des maladies osseuses.
En raison des échecs des politiques économiques, intérieures et étrangères du régime iranien au cours des dernières décennies, l'inflation galopante a gravement affecté la vie des citoyens, en particulier des groupes à faibles revenus, et les prix des biens essentiels ont atteint des niveaux sans précédent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire