(sda-ats) - un enregistrement et la révélation de 8 fosses communes relancent le dossier du massacre de 30'000 Iraniens en 1988. Plusieurs personnalités, dont Ingrid Betancourt, ont souhaité mercredi à Genève un mécanisme d'enquête.
"Nous ne pouvons pas rester les bras croisés", a souligné devant la presse l'ancienne candidate à la présidentielle colombienne, retenue en otage pendant six ans. Les membres du comité "Justice pour les victimes du massacre de 1988 en Iran" (JVMI) dénoncent des crimes contre l'humanité mais aussi un génocide. Ils demandent au Conseil des droits de l'homme d'établir une commission d'enquête.
En été 1988, sur ordre de l'ayatollah Khomeini, quelque 30'000 prisonniers politiques membres ou proches de l'Organisation des Moudjahidine du peuple (OPMI, opposition désormais en exil) ont été exécutés en quelques mois. Ils ont été enterrés en secret dans des fosses communes.
Récemment, un enregistrement d'août 1988 a été dévoilé par le fils de Hossein Ali-Montazeri, alors héritier du guide suprême de la révolution. L'ancien ayatollah dénonce les crimes perpétrés par les membres de la Commission d'amnistie, surnommée plus tard "Commission de la mort", nommés par l'ayatollah Khomeini. Il avait ensuite été congédié et assigné à résidence, avant de décéder en 2009.
Rama Yade associée
Parmi les membres de cette commission figuraient plusieurs personnes actuellement aux responsabilités. Dont le ministre iranien de la justice Mostafa Pour-Mohammadi. "Ils doivent être tenus responsables", a affirmé l'avocate anglo-iranienne Azadeh Zabeti.
Suite à cet enregistrement, des familles proches des victimes ont décidé de dévoiler des informations sur les huit fosses communes dans tout le pays. De tels sites ont été trouvés dans plusieurs provinces.
Outre Mme Betancourt, ce nouveau JVMI est notamment constitué de l'ancienne secrétaire d'Etat française aux droits de l'homme Rama Yade ainsi que de plusieurs avocats spécialisés sur ces questions.
source: sda-ats
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