mercredi 21 septembre 2016

Iran : Une enquête doit être menée sur la mort en prison d'un prisonnier politique

 The Guardian a publié une lettre dans laquelle une enquête et justice sont demandées quant à la mort dans une prison en Iran de Shahrokh Zamani.
La lettre, écrite en signe de protestation au gouvernement iranien qui « s'est dérobé de sa responsabilité » dans la mort de Shahrokh Zamani, a appelé à une enquête sur les circonstances entourant sa mort et un procès pour les responsables.

Shahrokh Zamani était un militant syndical bien connu et le fondateur du comité ayant pour but de mettre en oeuvre la constitution d'organisations de travailleurs. Il a essayé de relancer le syndicat des peintres et a organisé et participé aux célébrations illégales du 1er mai. Il a également publié un journal et a fait d'autres activités, considérées par le régime iranien comme un danger pour la sécurité nationale.
Il a été retrouvé mort dans la prison Rajai Shahr de Karaj, il y a un an.
Le 4 juin 2011 à Tabriz, il a été arrêté et a été condamné à 11 ans de prison, malgré que les accusations portées contre lui n'ont pas été prouvées au tribunal. Pendant son séjour en prison, il a été torturé, soumis à l'isolement et a souvent été transféré. Il a également été privé de soins médicaux et n'a pas reçu de visites. Il a manqué le mariage de sa fille unique et n'a pas pu assister à l'enterrement de sa mère. Il a fait, à deux reprises, une grève de la faim dans une tentative d'obtenir le respect de ses droits fondamentaux. La deuxième fois, il a perdu 20 kg.
Cependant, Shahrokh était découragé. Il a poursuivi ses activités en prison et les a « même intensifiées » en écrivant des articles, publiant des déclarations et des appels à l'action. La lettre souligne également qu'il a organisé des rassemblements en dehors de la prison.
Le 13 septembre 2015, les codétenus de Shahrokh l'ont retrouvé mort.
« Le mouvement syndical international doit exiger une enquête sur les circonstances de la mort de Shahrokh et le jugement des responsables ».
Source : Stop au fondamentalisme

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