A Téhéran, le directeur de "l'Urgence sociale" du pays, Hossein Assad-Beigy, a annoncé que, durant la dernière année iranienne (de mars 2015 à mars 2016), le nombre de suicides conduits à la mort a atteint 4020 personnes.
Dans un rapport publié le 20 septembre 2016 sur le site officiel de «l’Urgence sociale», ce fonctionnaire a expliqué que la majorité de ceux qui ont commis le suicide, sont des adolescents et jeunes adultes âgés de 15 à 25 ans.
Selon Assad-Beigy, le nombre de personnes décédées par le suicide en Iran au cours des deux années 2013 et 2014 est 4069 décès. Ce nombre a été donc doublé l'an dernier.
Des sources indépendantes indiquent que le nombre de suicides chez les adolescents est plus élevé que les statistiques du gouvernement.
Hassan Moussavi-Tchalak, chef de la Société d'Aide de l'Iran dit que les statistiques officielles sur les suicides « ne sont pas vraies», grand nombre d’entre eux « ne sont pas enregistrés» pour permettre la réutilisation de leur carte de l'assurance.
Le quotidien gouvernemental "Vaghayeh Etefaghieh" a rapporté le 21 janvier 2016 que «le suicide chez les enfants de moins de 18 ans a eu une hausse vertigineuse en Iran au cours des cinq dernières années et a triplé. »
Selon ce quotidien, « la majorité des nouvelles concernant les suicides manqués n’arrivent pas aux médias, comme les 12 cas de suicide des écoliers et le nombre des suicides ratés sont enregistrés nulle part. »
Interviewé par les médias officiels, le psychologue Mehdi Malek-Mohammad, a révélé que selon ses propres recherches, pour chaque suicide en Iran, 60 échecs de tentative de suicide surviennent.
Le directeur de "l'Urgence sociale" considère que « la déception » est l'une des principales raisons du suicide chez les jeunes, « les adolescents et les jeunes sont généralement peu tolérants et pour diverses raisons : psychologiques, sociales et économiques, se suicident davantage. Il a ajouté que des tentatives de suicide ont été constatées à travers 190 villes iraniennes.
"Pendaison" et "empoisonnement" causé par les toxines et les médicaments, suivis de « la pilule du riz » sont les principales causes du décès par le suicide. Suicider dans le métro est devenu fréquent au cours des dernières années en Iran.
Des chercheurs de l'Université Queensland d’Australie, ont publié en 2013 les résultats d'une étude selon laquelle, les Iraniens ont été présentés en tant que peuple le plus déprimé au monde.
La question de la «dépression» peut être considérée comme l'une des causes de la hausse des suicides dans le pays.
Les experts considèrent qu’il y a deux facteurs importants à l’origine de la dépression en Iran. Le premier est la répression violente par les mollahs. Selon le rapport du mois de juin du ministre de l'Intérieur Rahmani Fazli, au Parlement, chaque année plus de 600 000 personnes sont arrêtées en Iran.
Au mois d’août de cette année, un membre de la commission juridique et judiciaire du Parlement, Rouhollah Hazratpour, a également révélé qu’il y a actuellement 4500 prisonniers condamnés à mort.
Le deuxième facteur important, c’est la pauvreté et le chômage répandus en Iran. Le rapport de la banque centrale en septembre 2016 a indiqué que dans 26% des ménages, personne n’a une activité économique.
Dans une conférence officielle à Téhéran le 19 août 2016, Ali Akbar Sayari, vice-ministre de la Santé, a déclaré que 30% des Iraniens "ont faim et ne mange pas de pain."*
* http://www.sarkhat.com/fa/news/141668932
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