«Toute amélioration des rapports commerciaux et politiques avec le régime des mollahs devrait être associée à une amélioration de la situation des droits de l’homme" a déclaré Shahin Gobadi, un porte parole des Moudjahidine du peuple d'Iran. Il réagissait au voyage récent en Iran du ministre australien du Commerce, alors que la situation des droits de l’homme en Iran se détériore de façon drastique. Il y a eu près de 2.700 exécutions depuis l’investiture de Rohani en tant que président, selon Shahin Gobadi.
Gobadi a déclaré :
"Bien que le régime des mollahs détienne le record mondial des exécutions par tête d’habitant, ce chiffre effrayant constitue une augmentation majeure en comparaison avec les périodes précédentes. La répression des minorités religieuses et ethniques, des femmes et d’autres couches de la société est devenue bien pire. Quelques 25 membres de la minorité Sunnite ont été collectivement pendus en un seul jour en août. Il y a quelques semaines, le Guide Suprême du régime a publié une fatwa interdisant aux femmes le cyclisme en public.
Le voyage a lieu après l’apparition d’un enregistrement audio pour la première fois depuis 28 ans de M. Hossein-Ali Montazeri, ancien héritier de Khomeini en 1988, révélant le massacre des prisonniers politiques. A l’été de 1988, sur la base d’une fatwa de Khomeini, fondateur du régime, environ 30.000 prisonniers politiques, principalement des militants de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI ou MEK), ont été massacrés en l’espace de quelques mois et secrètement enterrés dans des fosses communes.
L’enregistrement contient l’audio d’une discussion de Montazeri à Téhéran avec les membres du « Comité de la mort » qui ont été nommés par Khomeini. Sur la base d’informations confirmées et avérées, les principaux auteurs du massacre sont aujourd’hui des hauts placés au sein du régime. Parmi eux, il y a Mostafa Pour-Mohammadi, ministre de la Justice de Rohani, qui, le 28 août, a publiquement défendu son rôle dans le massacre.
Les accords commerciaux avec le régime profitent seulement à sa machine de répression et de terrorisme et de prolifération d’armes de destruction massive. Les fonds qui ont été libérés suite à l’accord nucléaire ont principalement été dépensés dans le budget belliciste énorme des mollahs en Syrie en soutien au dictateur Bachar el-Assad de même qu’au Yémen et en Irak et dans l’extension des projets de missiles balistiques du régime, et il n’y a pas eu d’amélioration dans les conditions de vie des iraniens ordinaires.
C’est un fait connu que le Corps des gardiens de la révolution islamique (Pasdaran) du régime, le principal appareil de répression et de terrorisme, a un rôle central dans l’économie de l’Iran, et une grande portion de l’économie de l’Iran, tous les grands secteurs, sont sous le contrôle directe ou indirecte du bras financier des Pasdaran. Le bon fonctionnement du secteur privé en Iran est un mirage, et dans la pratique, le principal interlocuteur de la plupart des accords commerciaux est le Corps des Pasdaran.
Toute amélioration des rapports commerciaux et politiques avec le régime des mollahs devrait être associée à une amélioration de la situation des droits de l’homme et en particulier à un arrêt des exécutions sinon ce serait au détriment de l’intérêt supérieur du peuple iranien et aiderait les activités bellicistes et déstabilisantes des mollahs dans la région. "
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