Un étudiant en grève de la faim en prison en Iran
Il avait terminé de purger sa peine le 2 septembre mais les autorités en Iran ont refusé de le libérer. Lui c’est Farchid Pichganlou, un militant des droits civils en Iran.
Alors en réaction il a entamé une grève de la faim. C’est l’arme ultime des prisonniers politiques et il arrive très souvent qu’ils gagnent la partie.
Iran: le prisonnier politique Behnam Mousivand en grève de la faim
Selon les rapports, le prisonnier politique “Behnam Mousivand” observe une grève de la faim depuis le 7 septembre dans le centre de détention d’Evin au nord de Téhéran. Ce prisonnier politique a entamé sa grève de la faim après avoir été battu par les agents du régime dans la ‘salle commune’ de la prison et a fini avec de graves blessures à la tête, le 5 septembre.
Il convient de souligner que les bourreaux de la prison d’Evin ont également transféré le prisonnier politique “Ali Moezzi” à la prison de Gohardasht pour avoir protesté contre les coups portés sur Behnam Mousivand. Il a été ensuite renvoyé à la salle de quarantaine 4 de la prison le même jour. Ali Moezzi est le père de deux membres de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI/MEK) vivant au Camp Ashraf en Irak.
Behnam Mousivand est arrivé à la prison d’Evin le 12 juin 2016 pour purger sa peine de 12 mois en plus des 2 années antérieures d’emprisonnement. Après avoir été transféré d’abord à la salle de quarantaine 4, il a été finalement transféré à la salle 8 du couloir 10 de la prison d’Evin.
Il existe aussi des rapports selon lesquels beaucoup de prisonniers politiques de la salle 8, après avoir été battus par certains agents du régime et des bagnards financiers, ont été menacés par les agents du régime des mollahs de la prison d’être envoyés en exile dans la grande prison de Téhéran à Fashafouyeh.
Arash Sadeghi, Behnam Mousivand et Vahid Sayyadi sont parmi les prisonniers politiques de la salle 8 de la prison d’Evin qui ont été appelés et menacés par les tortionnaires de la prison, y compris “Salmani” le régisseur de la salle 8, d’être transférés dans la sinistre prison à Fashafouye.
Au cours d’un affrontement physique, quelques prisonniers politiques dans cette salle ont été battus par les agents du régime et certains bagnards financiers. Un des prisonniers politiques a ensuite été envoyé en exile dans la prison de Rajai-Shahr à Karaj.
Deux d’entre les sinistres agents du régime de la salle 8 appelés “Ali Shabani” et “Naser Chehri”, tous deux anciens membres du Corps des gardiens de la révolution, ont été identifiés comme la cause principale et comme les instigateurs de l’affrontement.
Les deux hommes sont accusés de fraude et purgent actuellement leur peine de prison dans la salle 8 de la prison d’Evin. Malgré le fait qu’ils ont créé les affrontements physiques et en totale opposition avec les principes de la prison, ils n’ont pas été transférés dans une autre salle et n’ont même reçu ni avertissement ni mesures punitives de la part des administrateurs de la prison.
Iran : Deux artistes emprisonnés en grève de la faim
Selon les rapports, deux artistes emprisonnés, Mehdi et Hossein Rajabian, qui sont incarcérés dans la prison d'Evine à Téhéran, sont en grève de la faim depuis le mercredi 7 septembre pour protester contre la décision du responsable de la prison de changer leur quartier et les séparer les uns des autres.
Le responsable de la prison d'Evine, à la suite d'une dispute verbale entre les deux frères avec le procureur supervisant la prison, les sépara pour les punir et faire pression sur eux.
Un proche parent de ces deux prisonniers a déclaré : « La nuit dernière, Mehdi a été transféré de force dans la section 8 et Hossein est toujours dans la section 7 de la prison d'Evine. Les deux frères ont fait une grève de la faim en signe de protestation et ont exigé qu'ils soient ensemble. »
Les deux frères musiciens et cinéastes ont d'abord été condamnés à 6 ans de prison chacun et une lourde amende par le tribunal du régime présidé par le célèbre juge Moghiseh sur les fausses accusations d'« insultes à des saintetés religieuses et propagande contre le système », mais à la cour d'appel de Téhéran, leurs peines ont été réduites à trois ans de prison, trois années de probation et 200 millions de rials.
Selon une source bien informée, ils ont été sous pression pendant les interrogatoires pour faire une confession télévisée et les interrogateurs ont menacé de les faire avouer sinon ils seraient condamnés à l'emprisonnement à vie.
Il faut noter que les rapporteurs spéciaux des Nations Unies, vendredi 24 juin 2016, ont demandé la libération immédiate des musiciens et des cinéastes emprisonnés en Iran.
Le bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme a signalé que Karima Bennoune, le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits culturels, et David Key, le rapporteur spécial de l'ONU sur la liberté d'expression, le 24 Juin ont exhorté le régime iranien à libérer les musiciens iraniens, Mehdi Rajabian et Yousef Emadi, et le cinéaste Hossein Rajabian qui ont été condamnés à une peine de prison et une lourde amende depuis début juin.
Les rapporteurs de l'ONU ont conclu que l'arrestation et les condamnations de ces artistes sont totalement inacceptables et une violation flagrante du droit international et des droits de l'Homme, les détenus doivent donc être libérés immédiatement et toutes les accusations portées contre eux doivent être abandonnées.
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