Le président le comité pour la recherche de la Justice (ISJ) et ancien vice-président du Parlement européen, Alejo Vidal Quadras, intervenait, samedi 10 septembre 2016, au siège du Conseil national de la Résistance iranienne à Auvers-sur-Oise, pour célébrer le succès de la réinstallation des résidents du camp Liberty qui ont quitté l'Irak pour rejoindre l'Europe.
Voici l’intervention d’Alejo Vidal Quadras:
Mme la Présidente, chers amis,
Aujourd’hui lorsque je suis arrivé une fois de plus à Auvers-sur-Oise, chacun d'entre vous m'a félicité : félicitations ! Et j'ai dit non, c'est à moi de vous féliciter. Et mon interlocuteur a dit non, c'est moi qui vous félicite. Et alors ça m'a rappelé le nouvel an ou Noël où on se félicite les uns les autres à tout bout de champ. Et nous avons de bonnes raisons de le faire aujourd'hui. Alors mes premiers mots pour vous tous : félicitations.
Durant ses 16 dernières années où j'ai eu le privilège et l'honneur de travailler et de collaborer avec vous sous la bannière de notre présidente Maryam Radjavi, j'ai vécu avec vous des jours de joie et des jours de peine. Et aujourd'hui c'est vraiment un jour de joie, de grand bonheur, ce pourquoi nous avons travaillé pendant très longtemps pour ce qui est finalement arrivé. Tous nos amis de Liberty sont désormais sains et saufs. Et c'est pour nous la meilleure nouvelle aujourd'hui.
Le chemin vers la liberté, vers la justice, vers la paix, vers la dignité n'est pas un chemin droit et facile. C'est un chemin escarpé, difficile et pénible. Croyez-moi si je vous dis que ce que j'ai fait de plus gratifiant dans ma longue carrière politique et dans ma vie déjà longue a été de marcher sur ce chemin à vos côtés.
L’objectif du régime iranien était d’exterminer la population de Liberty
Ce qui s'est passé hier avec l'arrivée sains et saufs du dernier groupe d’habitants de Liberty en Europe revêt une signification extrêmement profonde. Parce que l'un des objectifs principaux du régime tout au long de ces années a été d'exterminer la population de Liberty. Il voulait le faire parce qu'il sait – et il a raison – que les gens de Liberty sont le cœur, sont l'énergie et sont l'espoir de l'Iran. Et il voulait par tous les moyens d'en terminer avec eux, de les tuer tous. Il n'y est pas parvenu grâce à l'endurance, au courage, à la résistance des habitants, grâce au travail de vous tous sous la direction de Maryam Radjavi, grâce au travail merveilleux des nombreux amis que vous avez à travers le monde. Le prédateur n'a pas pu attraper sa proie. La proie aujourd'hui est libre et prête à partir se battre pour la liberté et la démocratie en Iran.
Permettez-moi de vous dire une dernière chose qui est importante à mes yeux. Depuis que j'ai le privilège de travailler avec vous pour un Iran libre et démocratique, seize années déjà en ce qui me concerne, j'ai toujours été sur le mode défensif. D'abord ça été la liste noire, puis ça été Liberty. Il a toujours fallu se défendre, toujours fallu résister. Nous avons toujours été dans la souffrance de la perte de vies, de l’injustice, des mensonges, des fabrications, toujours en train de défendre des positions. Et ce qui se passe aujourd'hui, change totalement la donne. Nous sommes passés du mode défensif au mode offensif.
Aujourd'hui nous avons les mains libres. Il n'y a pas de poids sur nos épaules pour nous empêcher de bouger. Si jusqu'à ce jour nous avons résisté, à présent nous allons passer à l'attaque. Le régime voulait nous faire effrayer, nous faire ressentir la peur. Et je vous confesse que j'ai eu peur plusieurs fois au fil ces années, j'ai eu peur pour ce qui pouvait arriver aux habitants d’Achraf et de Liberty, peur de quelle nouvelle fabrication le régime allait inventer, de quel mensonge il allait introduire au parlement européen et auquel je devrais m'opposer. Et maintenant croyez-moi, dès demain c'est nous qui allons leur faire peur, c'est eux qui vont avoir peur et plus jamais nous.
Et pour terminer je sais que vous êtes un peuple qui aime les symboles. Le peuple iranien aime les symboles. Il écrit ce qu'il voit en des termes de poésie. Aujourd'hui alors que j'étais là à attendre devant le salon, je le disais à Ingrid Betancourt, et que Maryam Radjavi notre présidente, parce qu'elle est aussi ma présidente - moi en tant qu'Espagnol je peux avoir une aussi merveilleuse présidente - quand j'étais dans le hall et que Mme Radjavi est arrivée, elle nous a offert à chacun deux fleurs : une rouge et une blanche. J'ai pensé immédiatement le rouge c'était pour le sang des martyrs, et le blanc pour la pureté de vos cœurs. Et ensuite j'ai remarqué que la tenue élégante de Mme Radjavi aujourd'hui est verte. Le vert est la couleur de l'espoir, l'espoir que nous partageons tous pour l'avenir, pour un Iran démocratique.
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