lundi 19 septembre 2016

Amnesty : un prisonnier âgé risque de perdre la vue en Iran

 Amnesty International - Kamal Foroughi, un homme de 77 ans ayant la double nationalité britannique et iranienne, est incarcéré à la prison d’Evine, à Téhéran (Iran).
 Ayant développé une cataracte aux deux yeux, il risque de perdre la vue à moins de bénéficier de soins médicaux spécialisés, notamment d’une opération chirurgicale.
 Kamal Foroughi, un ressortissant britannique et iranien de 77 ans, a développé une cataracte aux deux yeux. Aux alentours du 1er septembre, il a été emmené à l’infirmerie de la prison d’Evine, à Téhéran, où il a été examiné par un ophtalmologiste venu de l’extérieur. Le médecin lui a dit qu’il devait être opéré de toute urgence aux deux yeux dans un hôpital de ville. Amnesty International croit savoir que Kamal Foroughi et son avocat tentent actuellement d’obtenir un nouveau rendez-vous avec ce médecin et une date pour l’opération.
 Kamal Foroughi souffre de diverses pathologies et, depuis son incarcération, il se plaint de pertes de mémoire et de douleurs dorsales. Avant son arrestation en mai 2011, ses médecins l’avait informé qu’il présentait un risque accru de développer un cancer de la prostate et qu’il devait donc se soumettre régulièrement à des examens et bilans spécialisés, notamment afin qu’un éventuel cancer puisse être dépisté. Malgré cela, il n’a été transféré dans un hôpital pour un bilan classique qu’en novembre 2015 et ni sa famille ni lui n’ont su quels étaient la nature et les résultats des examens pratiqués.
 En décembre 2015, Kamal Foroughi a rencontré des médecins de l’Organisation iranienne de médecine légale, une institution publique, après quoi on lui a dit qu’il était en bonne santé. En mai 2016, il a subi un deuxième bilan classique. Cette fois, les autorités ont donné à Kamal Foroughi et sa famille des informations sur la nature de certains des examens, qui ont apparemment abouti à des résultats normaux. Cependant, les examens pratiqués ne visaient aucunement à dépister un éventuel cancer. Les autorités ont refusé les nombreuses demandes de libération et de permission pour raisons médicales formulées par Kamal Foroughi.

 Kamal Foroughi a été appréhendé le 5 mai 2011 par des hommes en civil qui n’auraient pas montré de mandat d’arrêt ni expliqué les raisons de cette arrestation. Ils l’ont emmené à la prison d’Evin, où il a été détenu à l’isolement pendant les 18 premiers mois. Il n’a pu rencontrer son avocat qu’une fois avant le début du procès, qui s’est déroulé début 2013. Plus tard dans l’année, il a appris qu’il avait été déclaré coupable d’espionnage et de « possession de boissons alcoolisées », et condamné à respectivement sept ans et un an de prison. Il a accès à son avocat de façon intermittente, en face à face ou par téléphone. Les autorités ne lui ont pas permis de bénéficier de l’assistance consulaire britannique.

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