dimanche 4 septembre 2016

Paris : colloques de représentants des associations iraniennes en Europe

 Edward Rendell : Il y a une seule façon par laquelle la liberté viendra au peuple d’Iran, c’est le changement de régime
Bernard Kouchner : Un tribunal spécial pour poursuivre les mollahs pour leurs crimes
Le premier jour du colloque des associations iraniennes en Europe s’est tenu le samedi 3 septembre, au bureau du Conseil National de la Résistance iranienne, à Auvers-sur-Oise.
Plusieurs dignitaires internationaux ont participé au séminaire et appelé pour un tribunal international pour juger les auteurs du « massacres des prisons » en 1988 en Iran et dont la récente diffusion d’un document audio du défunt ayatollah Montazeri vient de mettre au grand jour l’ampleur des crimes des mollahs et de la « commission de la mort » qui a mis à mort 30 000 prisonniers politiques en quelques semaines.

 Ed Rendell, Président de la Convention Nationale du Parti Démocrate en juillet 2016 et ancien Gouverneur de Pennsylvanie, a mentionné le massacre horrible des prisonniers politiques en 1988 et a déclaré : « Qu’est-ce qui serait plus fâcheux que d’entendre que l’actuel ministre iranien de la Justice était un membre du « commission de la mort en 1988 ? » Il a affirmé que cela montre combien le cabinet de Rohani est modéré et qu’un régime avec un tel ministre doit être traduit en justice.
L’ancien président du Parti Démocrate Américain a ajouté, « Il y a tellement de points communs entre ce pour quoi l’OMPI a combattu et ce pourquoi les patriotes américains originels ont combattu. Ces gens sont debout pour un idéal (…) Il y a une seule façon par laquelle la liberté viendra au peuple d’Iran, et c’est par le changement de régime. »

Bernard Kouchner, ancien ministre français des Affaires étrangères, a pour sa part lancé un appel pour un « tribunal spécial pour poursuivre les mollahs pour leurs crimes » et a déclaré : « Je me demande ce que les défenseurs des droits de l’homme faisaient à l’époque du massacre de 1988 ? 
Les massacres n’ont pas eu lieu seulement en 1988. L’Iran continue de tenir le record du taux d’exécution par habitant. Les exécutions se sont même accrues après l’accord nucléaire. »

L’ancien eurodéputé Struan Stevenson, Président de l’Association Européenne pour la liberté de l’Irak, a de son côté déclaré : « Qu’avons-nous fait au sujet des 30.000 personnes qui ont été massacrées en 1988 ? Rien du côté de l’Occident. Si les Nations Unies ont encore une once de crédibilité, elles devraient porter cela au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies ce mois-ci à Genève. Cela doit être un sujet essentiel du programme. Cela doit être présenté au Conseil de sécurité des Nations Unies. Les auteurs et meurtriers doivent être tenus responsables ; ils doivent être traduits en justice. »
Par ailleurs, la Présidente élue de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, a appelé la communauté internationale et les gouvernements occidentaux à juger les dirigeants du régime iranien pour leurs crimes contre l’humanité, particulièrement pour le massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988. Elle a aussi demandé que les relations avec le régime iranien soient subordonnées à l’arrêt de la peine de mort. En soulignant que le mouvement pour faire justice aux 30.000 prisonniers politiques massacrés en 1988 fait partie de la campagne pour le renversement du régime iranien, elle a exhorté la population iranienne à la solidarité pour étendre ce mouvement.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 3 septembre 2016

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